Alain RouquiéPrésident de la maison de l'Amérique latine et ...

Alain RouquiéPrésident de la maison de l'Amérique latine et auteur de « à l'ombre des dictatures. La démocratie en Amérique latine », Albin Michel, février 2010.La victoire de Sebastian Piñera est-elle le signe que les alternances se font désormais sans heurts en Amérique latine ?S'il y a rupture avec les vingt ans de gouvernements de gauche au Chili, Sebastian Piñera est d'abord un centriste qui mènera une politique économique et sociale identique. Parce qu'elle a réussi. La pauvreté au Chili est à un niveau bien inférieur à ce que l'on constate ailleurs en Amérique latine. La vague rose qu'a connue la région est-elle terminée ? Les précédents modèles politiques et économiques, fondés sur un libéralisme autoritaire, ont fait le lit de la gauche, pour la bonne raison qu'ils allaient à l'encontre des intérêts de la majorité des citoyens. Aujourd'hui, ceux-ci croient aux vertus du suffrage, et les consultations prennent le pas sur les révolutions ou les dictatures. Pourtant, vous dites dans votre livre que l'Amérique latine vit toujours à l'ombre des dictatures... Pas moins de vingt ans ont été nécessaires au Chili pour purger la Constitution des enclaves autoritaires qu'elle contenait. Les relations sociales sont souvent empruntes de violence et d'insécurité, dues aux inégalités. Mais je suis optimiste. Entre 2003 et 2009, la prospérité a fait reculer la pauvreté. La région a bien résisté à la crise. Certains pays ont utilisé les fonds venant des exportations pétrolières ou autres, pour financer des plan de relance. Cette sagesse est un signe de maturité. Propos recueillis par L. J. B. C'est le succès de la gauche qui a amené le changement. » flashinterview
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.