Le coup de pouce de Poutine aux retraités russes

Le bon tsar Vladimir Poutine a sauvé les retraites des griffes de son boyard ultralibéral Alexeï Koudrine dans le dernier épisode d'un soap opéra vieux d'une décennie. Au 1er avril, les misérable retraites russes (138 euros par mois en moyenne) seront revalorisées de 6,3% , a décidé le Premier Ministre russe contre l'avis de son Ministre des Finances. Vladimir Poutine entend ainsi conforter sa popularité auprès des retraités. Mais il compte aussi sur eux pour « consommer russe » en raison de leur habitudes de consommation conservatrices qui contrastent avec celles des générations plus jeunes, qui associent souvent produits importés avec qualité supérieure.scandale depuis vingt ans Selon le Premier ministre russe, « cette décision ne va pas affecter les conditions macroéconomiques. L'augmentation nous permet d'assumer nos responsabilités devant les citoyens ». Le niveau extrêmement bas des retraites est la principale épine dans le pied du gouvernement russe. Un scandale qui dure depuis vingt ans et qui est unanimement reproché au gouvernement par l'ensemble des russes, toutes couches sociales confondues. Mais Alexeï Koudrine, qui endosse depuis toujours sans broncher les habits du libéral sans pitié, s'est opposé publiquement vendredi à cette augmentation, affirmant que la caisse des retraites pourrait voir gonfler son déficit jusqu'à 4,2 milliards d'euros si la loi de finance est modifiée. Or, la loi russe n'autorise une augmentation des retraites que si la caisse fait des bénéfices (ce qui n'est pas le cas) ou bien en cas d'inflation particulièrement élevée. L'inflation devrait être très raisonnable cette année avec une cible entre 5,6 et 7,5%. Jusqu'à la crise, l'inflation russe était toujours à deux chiffres. Les experts rejoignent souvent Alexeï Koudrine dans ses craintes pour le déficit budgétaire russe, qui a atteint 5,9% en 2009 après plusieurs années de proficit. Ils craignent aussi un redémarrage prématuré de l'inflation, autre serpent de mer de l'économie russe. Emmanuel Grynszpan, à Moscou
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