Le coup de frein subi par l'économie russe s'aggrave

Douche froide pour le gouvernement russe. Le coup de frein de l\'actvivité économique observé depuis un an s\'est accentué entre avril et juin. Alors qu\'il prévoyait fin juillet un rédémarrage de l\'économie avec une accélération de la croissance au deuxième trimestre, celle-ci a, au contraire, ralenti par rapport au premier trimestre. Selon les chiffres publiés ce vendredi 9 août par l\'institut fédéral Rosstat, le produit intérieur brut (PIB) du pays a ainsi augmenté de 1,2% contre 1,6% au premier trimestre. Soit un recul de 0,4 point, alors que Moscou tablait sur une hausse de 1,9%, estimant, par la voix du vice-ministre du Développement économique, Ivan Tchakarov, que \"la dynamique commençait à se rétablir\". \"C\'est très décevant, très en deçà des prévisions\", a réagi l\'économiste Ivan Tchakarov de Renaissance Capital, interrogé par l\'AFP. Ce chiffre est, en effet, lle plus faible pour la Russie depuis la crise de 2009. Au printemps, le gouvernement avait revu sa prévision de croissance pour l\'année à 2,4%, contre 3,4% en 2012. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de 2,5% en 2013 et de 3,25% en 2014.Des travaux pour relancer la croissanceUn ralentissement qui serait en fait dû à la baisse des investissements, mais aussi à la crise traversée par les pays de la zone euro, qui abrite les principaux partenaires commerciaux de la Russie. \"La faiblesse des investissements et la lenteur de la reprise de la demande extérieure indiquent que les risques de nouveau ralentissement économique persistent\", a analysé la Banque centrale russe vendredi, qui a décidé de laisser ses taux d\'intérêt inchangés. Certains économistes pariaient sur un abaissement, afin d\'apporter une bouffée d\'air frais aux entreprises et redonner un coup de fouet à la croissance. Pour certains d\'entre eux, la banque centrale \"a raté le train\".InvestissementsPour relancer la machine, Vladimir Poutine a annoncé, fin juin, un programme de grands travaux évalués à plus de dix milliards d\'euros, comprenant notamment la construction de lignes de chemin de fer à grande vitesse. Le FMI considère que l\'économie russe fonctionne actuellement au maximum de ses capacités et appelle Moscou à engager des réformes structurelles pour stimuler l\'activité et réduire la dépendance du pays aux ventes d\'hydrocarbures.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.