Le tout-électrique, pari risqué pour Renault

cite>Renault mise tout sur l'électrique au Salon de Francfort. Une stratégie jugée dangereuse par bien des experts et que le groupe au losange est d'ailleurs le seul à promouvoir. Car les véhicules électriques mettront des années à s'imposer et Renault devrait perdre de l'argent dessus pendant quelque temps. Le constructeur français fait donc un pari osé. Faute de liquidités, Renault a d'ailleurs gelé dernièrement certains projets de véhicules classiques comme le remplaçant de l'Espace. Pourtant, ce sont ceux-là qui devraient encore générer les volumes de demain.La seule vraie nouveauté à Francfort du constructeur au losange est la Renault Fluence, une Mégane à quatre portes et coffre séparé conçue pour la filiale Renault Samsung en Corée où elle est déjà commercialisée. Ce modèle, produit dans l'usine turque à bas coûts de Bursa, vient partiellement concurrencer en Europe la familiale Laguna aux ventes déjà faibles (30.873 unités au premier semestre, en chute de 50 % sur un an).panne de croissanceLe groupe Renault est confronté aujourd'hui à deux problèmes de taille. Il se retrouve depuis longtemps en panne de croissance, en dépit des engagements de son PDG, Carlos Ghosn. Malgré l'apport de la filiale roumaine Dacia et de la branche coréenne Renault Samsung, il produit en effet aujourd'hui le même nombre de véhicules qu'il y a? dix ans, voire vingt-cinq.La marque Renault elle-même perd de sa substance puisqu'elle a séduit l'an dernier 300.000 clients de moins qu'à la fin de la précédente décennie. Et ce, en dépit des Logan et Sandero de Dacia vendues sous le label du losange dans de nombreux pays (Russie, Amérique du Sud?). Par ailleurs, Renault descend en gamme, l'image de la firme étant tirée vers le bas par celle de Dacia, dont les produits sont présents dans les mêmes halls d'exposition. La mévente de la Laguna, le succès très relatif du 4×4 Koleos, le vieillissement de l'Espace, laissé sans descendance à court terme, la fin de vie de la confidentielle Vel Satis, sortent presque Renault du segment lucratif des véhicules à plus de 27.000 euros ! Le constructeur promet toutefois de réinvestir ce segment à terme. A.-G. V.
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