GDF Suez se place parmi les finalistes pour acheter le polonais Enea

Non content de s'être hissé cet été à la première place mondiale des énergéticiens, à la faveur de son mariage avec le britannique International Power, GDF Suez affiche encore un solide appétit. Selon la presse polonaise, le groupe franco-belge devrait être désigné, ce mardi, parmi les deux candidats finalistes pour la privatisation du numéro trois polonais de l'électricité Enea. Il aurait remis la deuxième offre la mieux disante, valorisant la participation de 51 % d'Enea quelque 5,6 milliards de zlotys (soit 1,4 milliard d'euros), tandis que l'électricien privé tchèque EPH aurait proposé 5,63 milliards de zlotys, soit environ 75 millions d'euros de plus. Les deux autres candidats au rachat, EDF et l'homme d'affaires polonais Jan Kulczyk auraient offert respectivement 5,4 et 5,2 milliards de zlotys.GDF Suez, comme EPH et EDF, étaient déjà candidats avant l'été au rachat d'Energa, numéro deux du secteur en Pologne. Fin août, le gouvernement polonais, engagé dans un vaste programme de privatisation dont il attend quelque 25 milliards de zlotys d'ici à la fin de l'année, avait finalement opté pour une candidature « interne » : PGE, le numéro un de l'électricité en Pologne. Depuis, l'opération est bloquée par l'autorité de régulation de l'énergie. Si bien que Varsovie a décidé, en attendant, de mettre en vente 10 % de PGE.2,3 millions de clientsGDF Suez espère ne pas passer à côté d'Enea et ses 2,3 millions de clients. « À offre presque égale, le gouvernement polonais devrait être sensible à la consistance de l'offre et à la qualité du repreneur », espère le groupe. Gérard Mestrallet s'intéresse depuis longtemps à la Pologne, « le marché qui affiche le plus fort taux de croissance en Europe ». Présent sur place depuis 2000, avec le rachat de la plus importante centrale électrique du pays (1.800 MW), à Polianec, le groupe y construit ce qui sera la plus grande centrale biomasse du monde, pour 240 millions d'euros, et mène plusieurs projets éoliens. Le tchèque EPH, qui était par ailleurs partenaire de GDF Suez sur un projet nucléaire en Roumanie, n'affiche pas les mêmes références. En 2008, il a réalisé un chiffre d'affaires de 7,6 milliards d'euros, englobant, outre l'électricité (capacité de 330 MW et 1.430 MW de production de chaleur), un constructeur de bus et des actifs agroalimentaires. M.-C. L.
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