Vente d'Areva T&D  : les offres au coude à coude

équipements électriquesLa bataille entre General Electric, Alstom associé à Schneider et Toshiba-Westinghouse pour mettre la main sur la filiale haute et moyenne tension d'Areva (T&D) entre dans une phase décisive. Quelques jours avant l'annonce par Areva, le 23 novembre, du choix du (ou des) candidats retenus en négociations exclusives, le face-à-face entre le géant américain et le duo français se précise. De sources proches des groupes, si Toshiba-Westinghouse continue à faire la course en tête en proposant 4,2 milliards d'euros (en valeur d'entreprise à laquelle il faut ajouter les garanties de passif), les deux autres offres seraient, elles, au même niveau de prix, autour de 4 milliards d'euros.Critères de sélectionCe qui laisse le champ libre aux deux autres critères de sélection énoncés par Areva et l'État actionnaire : les aspects sociaux et industriels des offres. Toshiba semblant disqualifié par la concurrence frontale de sa filiale Westinghouse avec les activités nucléaires d'Areva, General Electric vante sans relâche les qualités de son projet. Dans « Le Monde » daté du 12 novembre, Clara Gaymard, présidente France du géant américain, affirme qu'« il n'y aura aucune restructuration pendant deux ans, ni au niveau national ni site par site ». Elle confirme l'intention de GE de faire entrer « des investisseurs minoritaires », français ou issu des zones stratégiques (Asie, Moyen-Orient), avant d'introduire en Bourse à terme cette activité (cf. « La Tribune » du 9 novembre). Selon nos informations, GE envisagerait de garder 80 % de la structure de rachat. Pour contrer les candidats français, donnés favoris à l'Élysée, General Electric rappelle sa présence industrielle de longue date en France.Pour départager les projets, Jean-Cyril Spinetta, directeur du conseil de surveillance d'Areva, s'est adjoint les conseils de Nicole Notat, patronne de Vigeo, agence de notation extra-financière, qui rédige un rapport sur le dossier, ainsi que de François Roussely, vice-président de Credit Suisse Europe. Marie-Caroline Lopez
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