Les correspondants étrangers apprécient les dernières réformes

Qu'ils soient allemand, suédois, britannique, italien ou norvégien, la quasi-totalité des correspondants en France de la presse étrangère, interrogés par « La Tribune », pointent la « bonne gestion » par la France de la crise ou sa « meilleure résistance à la crise que d'autres pays ». Une situation qui s'explique par « l'État providence français », selon l'Italien Attilio Geroni (« Il Sole 24 Ore »), qui pointe certaines décisions récentes prises par la France pour encourager comme la réforme de la taxe professionnelle ou le « génial » régime d'auto-entrepreneur. « Pendant la crise, l'État a eu une position pro-entreprise en soutenant par exemple le crédit d'impôt recherche. Cela a incité Microsoft à s'installer en France », complète sa collègue britannique Peggy Hollinger (« Financial Times »). Parmi les autres bons points décernés à la France figure la qualité des infrastructures, des transports, des services publics, de la formation des salariés?Autre point positif : « L'affichage du gouvernement français pour la croissance verte », indique le norvégien Erik Aasheim (NRK, radiotélévision norvégienne et « Dagens Naeringsliv »).Pour autant, la France n'est pas perçue comme un eldorado pour les investisseurs étrangers. Magnus Falkehed (Dagens Industrie et Aftonbladet) pointe ainsi « l'absence de transparence dans les marchés publics ou l'économie » qui « fait peur aux Suédois ». Il cite également comme nombre de ses homologues comme freins à l'installation sur le sol français : la bureaucratie, la complexité et la mouvance de sa législation ou les difficultés des entreprises à se restructurer. « Si une entreprise veut fermer un site non rentable, c'est difficile et coûteux. Et quand on voit Nicolas Sarkozy se déplacer dans chaque usine qui ferme ses portes, comme à Gandrange, c'est encore plus difficile », note Peggy Hollinger. Autre exemple cité, Christian Schubert (« Frankfurter Allgemeine Zeitung ») : le cas de l'usine Continental à Clairvoix « où le gouvernement français a fait acte de résistance et a soutenu les syndicats des Conti ». Pour lui, « les cas de séquestration de patrons ont donné une très mauvaise image de la France ».Le « bossnapping », c'est « le » gros point noir cité par les correspondants. « Pour nous, c'est très français et ça fait peur », explique Éric Aasheim. « On ne verrait jamais ça en Italie », ajoute Attilio Geroni. Isabelle Moreau
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