« Un impact négatif sur la compétitivité de l'Europe »

STRONG>Christopher Fawcett,senior partner, Fauchier Partners (*)Dans l'ensemble, le texte sur la directive AIFM est-il satisfaisant ?Le texte final est plus réaliste, pragmatique que la version proposée en avril 2009 en n'imposant plus, par exemple, que le dépositaire du fonds soit domicilié en Europe. Sur ce point, le texte clarifie les fonctions et les responsabilités du dépositaire et introduit aussi davantage de transparence notamment sur le pricing du portefeuille. De plus, les investisseurs pourront continuer à investir dans des produits non-européens, le régime de placement privé demeurant au moins jusqu'en 2017.Quels sont le ou les points pénalisants pour votre industrie ?Là où cette directive a un impact négatif c'est sur la compétitivité de l'Europe. Pour un certains types de stratégies d'investissement, de gérants, notamment des single hedge funds, elle est restrictive. Ces derniers pourraient être tentés de s'installer en Asie, aux États-Unis ou en Suisse, des places qui offrent, en plus, une fiscalité moins lourde et aucune contrainte sur la rémunération des gérants. Cela entraînerait une baisse de l'emploi et des recettes fiscales, surtout au Royaume-Uni qui représente 80 % de l'industrie en Europe. Par ailleurs, les hedge funds non-européens n'ont pas forcément besoin de lever des capitaux en Europe. Personne n'est contre une meilleure réglementation, mais pourquoi ne pas l'étendre à l'ensemble des intervenants de marché afin d'avoir un « level plyaing field » (traitement équitable).Propos recueillis par T. S. (*) Gérant de hedge funds.
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