De forts écarts de valorisation

Au terme des bilans d'activité du troisième trimestre, force est de constater que les investisseurs n'ont pas hésité à reconnaître « une prime à la croissance ». Ainsi, les sociétés exposées au dynamisme des pays émergents et affichant les plus forts taux de croissance organique figurent également parmi les valeurs les plus chères du CAC 40. En tête de liste, LVMH se paie pas moins de 22,6 fois ses bénéfices attendus pour 2010 contre 11,4 fois pour l'indice parisien. « Le marché est prêt à payer cher des sociétés qui ont de belles perspectives de croissance », confirme David Kalfon, directeur des investissements d'EFG AM. Reste que, globalement, « nous sommes aujourd'hui sur des niveaux de valorisation relativement bas », souligne de son côté Jacques Burlot, gérant chez Tocqueville Finance. Et d'ajouter : « Ce phénomène est encore plus marqué pour les secteurs qui n'ont pas profité de la reprise et notamment les valeurs défensives et à rendement élevé. »Manque de visibilitéEn témoigne Sanofi-Aventis qui se paie seulement 7,3 fois les profits pour 2010 alors que le groupe pharmaceutique a fait état d'une décroissance organique de 1,7 % sur le troisième trimestre. « Le faible niveau de valorisation du marché cache des réalités bien différentes », explique pour sa part Gilles Guibout, gérant actions chez Axa IM. « Les valeurs bancaires, pétrolières ou encore pharmaceutiques, au poids important dans l'indice, tirent les multiples vers le bas. » Mais pour David Kalfon, cette décote reflète surtout les incertitudes macroéconomiques. Les niveaux de valorisation resteront faibles, « tant que l'on n'aura pas plus de visibilité », estime-t-il. Blandine Hénault
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