Entre produits culturels, friandises et voyages au bout du m...

Dis-moi ce que tuoffres?Noël 2009 sera-t-il un copier-coller de Noël 2008 ? À en croire les dernières études d'opinions, certaines tendances se confirment quand d'autres signes annoncent de réelles ruptures. « Nous sommes en plein paradoxe, note la psychosociologue Danielle Rapoport. Entre marchandisation et symbolique du don, c'est surtout la notion de famille qui revient en force. Le contenu pourrait, dans ce contexte, apporter moins que le simple fait de faire un présent. » Interrogés dans le cadre de ce numéro « spécial cadeaux », les leaders d'opinion et chefs d'entreprise témoignent en effet de leur intention de gâter leur famille et d'offrir plus de temps que d'argent. Voire des voyages en tribu ou des DVD à regarder tous ensemble. « On est moins dans la fièvre acheteuse d'il y a quelques années. Mais plus dans des objets pérennes ou à partager. On se recentre sur des valeurs sûres, moins anecdotiques et plus symboliques », confirme Natalie Bader, PDG du joaillier Fred. Pour preuve, ses clients apprécient les bijoux placés sous le signe du lien et de la preuve d'amour. Quant au produit de luxe, il bénéficie, selon elle, du statut d'icône sur lequel le temps n'a pas de prise.La Toile continue cependant d'être le lieu privilégié des courses de Noël. Selon les chiffres de la Fevad, 70 % des internautes interrogés en octobre dernier ont dit leur intention d'acheter leurs cadeaux de Noël en ligne, contre 68 % à la même époque l'année dernière. Interrogés sur leur budget cadeaux, les cyberacheteurs comptent dépenser globalement autant (77 %), voire davantage que l'an passé, aussi bien en magasin que sur Internet. Une large majorité (71 %) prévoit un budget compris entre 100 et 500 euros. Des prix moins chers qu'en magasin (66 %), un choix plus large (49 %) mais aussi un aspect plus pratique (65 %) et la rapidité des livraisons (54 %) sont autant d'atouts estimés par les Français.Si le budget de Noël devrait encore se réduire cette année, selon l'étude annuelle de Deloitte sur les intentions d'achats, d'environ 3,5 % en France et même de 6,3 % en Europe de l'Ouest, c'est tout de même moins que l'an passé où la baisse des dépenses avait été estimée à 5,1 % en France. Peut-être un léger frémissement donc, au même titre que celui de l'économie. Il serait même question d'un regain inespéré d'optimisme pour les fêtes. Car la valeur moyenne du cadeau, elle, va progresser, de 42 euros contre 32 euros l'an dernier selon Deloitte, qui chiffre à 650 euros l'ensemble des dépenses des Français liées à Noël (cadeaux, divertissements et alimentaire). Mais on cherche encore les bonnes affaires et les promotions. L'étude montre ainsi un phénomène émergeant : le fait d'aller faire ses cadeaux dans les grandes surfaces.Le culturel à la fête« Les achats vont se faire dans une ambiance de crise, donc il y aura deux attitudes possibles : soit on s'inscrit dans un mouvement très développement durable en dépensant au plus juste, soit on se lâche après des mois d'économies, profitant de cette occasion. On va sûrement s'autoriser, à petites doses, des choses un peu interdites par ces temps difficiles. Mais tout en faisant preuve, face aux enfants, d'une certaine pédagogie et d'un retour aux valeurs sûres », analyse Danielle Rapoport. Bref, apprendre autre chose que la seule valeur marchande du cadeau, qui, de ce fait, va bénéficier d'un retour au sens. Une tendance observée l'an passé. Comme à Noël 2008, celui-ci sera marqué par toujours plus de raison et de cadeaux utiles. Les Français se méfient des achats d'impulsion, font attention aux promotions et aux problématiques de développement durable. Pas étonnant dans ces conditions que les produits culturels (livres, CD, DVD) arrivent en tête des sondages sur les intentions d'achat (82 % des internautes ? enquête de la Fédération e-commerce et vente à distance et Médiamétrie-NetRatings ?), devant les jeux-jouets (68 %), les produits high-tech (64 %), l'habillement (54 %), l'équipement de la maison (46 %) et les produits hygiène-beauté (42 %). Si, malgré tout, Noël reste le dernier moment où il est encore permis de faire des folies, ces folies-là sauront à coup sûr nous faire du bien.Retrouvez l'étude Deloitte sur le site Latribune.f
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