Lyon - Bordeaux :  

Et si les matchs entre Lyon et Bordeaux finissaient par devenir LE rendez-vous incontournable de la saison de Ligue 1, plus que le médiatique et brûlant OM-PSG ? Depuis deux ans, ces deux formations se disputent le titre de champion de France. L'explication de dimanche soir, si elle ne sera pas encore décisive, pourrait néanmoins définir le rapport de force à établir entre les deux équipes.L'affiche est d'autant plus belle qu'elle oppose deux clubs aux pedigrees et aux styles différents. Sur le papier, l'OL semble le mieux outillé. Fort de son recrutement XXL à l'intersaison, le club rhodanien dispose sans aucun doute du plus bel effectif de L1. Toutefois, les 70 millions d'euros dépensés pour les venues de Bafétimbi Gomis, Lisandro Lopez, Aly Cissokho et Michel Bastos, n'ont pas permis à l'OL de s'installer durablement en tête du championnat. « On est prétendûment l'une des meilleures équipes françaises et on joue comme ça ? s'est interrogé Bernard Lacombe dans les colonnes du bihebdomadaire « France Football ». Notre équipe est moyenne et maladroite. J'ai joué avec des mecs qui en voulaient, qui se parlaient, quitte à s'engueuler. Et si nos gars, plutôt que de parler de la dernière bagnole qu'ils se sont achetée, parlaient du jeu, entre eux ? »en manque de gagneLe conseiller du président Jean-Michel Aulas digère mal les inquiétantes absences défensives de son équipe, qui a déjà encaissé 25 buts, toutes compétitions confondues. L'ancien buteur international tolère encore moins la perte de la gagne qui ronge les siens ces dernières semaines en L1. Très exactement depuis le 31 octobre dernier et le derby remporté face à Saint-Étienne (1-0).Avec 5 points de retard sur le leader bordelais, la pression est clairement sur les épaules lyonnaises. « On est bien conscient de la période difficile qu'on traverse, confesse le Brésilien Michel Bastos. Mais on sait aussi qu'on a beaucoup de qualités. On va redresser cette situation. » Un Lyon en cage et en quête de certitudes, l'image contraste forcément avec un Bordeaux serein et sûr de sa force. Le club au scapulaire ne dispose pas du même budget que son homologue rhodanien (80 millions contre 150 pour l'OL). Et avec « seulement » 30 millions d'euros dépensés pour les venues de Jaroslav Plasil, Mickaël Ciani, Cédric Carrasso et la levée de l'option d'achat sur Yoann Gourcuff, on ne peut pas dire que Bordeaux ait réalisé des folies.Pourtant, « cette équipe est dans la continuité de la saison dernière avec un collectif en place, reconnaît Claude Puel. Il y a des points où elle est plus performante que d'autres ». Dans le jeu par exemple, ce qui lui a permis de finir en tête de sa poule de Ligue des champions, devant le Bayern de Munich et la Juventus de Turin. Et de dominer son sujet en Ligue 1. Malgré cet état de fait, les Girondins se refusent à porter l'étiquette de favoris. Une vieille habitude maison. « Lyon est moins fort qu'avant, il ne faut pas se le cacher, avance l'attaquant bordelais Marouane Chamakh. Mais cette équipe reste un gros calibre et un candidat au titre, comme Bordeaux et Marseille. Si on peut les écarter? » Rendez-vous est pris. n
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