Des Bleues ressuscitées

handballMais où est donc passée cette équipe de France incapable de s'imposer contre le Brésil (22-20) pour son premier match du Mondial chinois ? Après avoir enchaîné deux défaites contre le Brésil, donc, et contre le Danemark (24-16), l'équipe de France s'est relevée pour s'imposer successivement contre la Suède (23-21), le Congo (29-22) et surtout contre l'Allemagne (29-15) dans un match « à la vie, à la mort », à en croire la capitaine de ce groupe, Raphaëlle Tervel.Au-delà des victoires, c'est surtout l'état d'esprit qui rassure. Comme si cette équipe était née à la mi-temps du match contre la Suède. Dominées par les Scandinaves, les Bleues semblent se diriger tout droit vers la sortie. Jusqu'à ce que Siraba Dembélé prenne la parole? coupant ainsi le discours de son entraîneur, Olivier Krumbholz. « On a besoin que les filles prennent leurs responsabilités. Ce qui s'est passé dans le vestiaire est une excellente chose », se félicite d'ailleurs Tervel avec du recul.Le doute s'était installéEt depuis ce coup de gueule, les Françaises semblent retrouver une âme, une envie d'aller plus loin ensemble. « On a beaucoup discuté, on a pris du temps pour réfléchir, pour se dire qu'on devait se lâcher », se souvient la gardienne Amandine Leynaud. Krumbholz ne peut qu'applaudir l'initiative. Surtout que le doute commençait à s'installer. « Je les encourage à continuer parce que je les avais trouvées un peu touchées. Elles commençaient à douter », relate le technicien. Et aujourd'hui, c'est sous les cris de joie que les Bleues effectuent leur transfert en car du côté de Wuxi (Chine).Trait d'union entre la génération actuelle et sa devancière, Tervel porte un regard plein de lucidité. « Avant il y avait une plus grosse barrière entre anciennes et nouvelles, avoue la championne du monde 2003 et médaillée de bronze aux championnats d'Europe de 2002 et 2006. Il y avait deux groupes plus distincts. Là, c'est plus uni. » Assez uni pour rééditer l'exploit croate six ans après ? Les joueuses veulent y croire. « On n'a désormais plus de pression. Pourquoi pas une médaille si jamais on ne retombe pas dans nos travers », ambitionne même la gardienne Amandine Laynaud. Pour rentrer dans l'histoire, il faudra réaliser un presque sans-faute contre l'Angola, la Russie, championne du monde 2001, 2005 et 2007, et l'Autriche. Pierrick Taisne
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