Le vrai coût des élections régionales

La démocratie a un coût. Celui des élections régionales du 14 et du 21 mars devrait être de 136 millions d'euros, selon les estimations contenues dans les documents budgétaires pour 2010. Ce qui représente un peu moins de 4 euros par électeur. Une dépense finalement modeste bien que les conseillers régionaux ne soient, cette fois, élus que pour quatre ans contre six précédemment, à cause de la réforme territoriale en cours d'adoption. L'organisation des régionales de 2004 avait nécessité 126 millions. Mise sous pliLa mise sous pli des professions de foi des différentes listes et leur envoi aux électeurs constituent le poste le plus important avec près de 80 millions d'euros. Le remboursement de la moitié des frais de campagne aux candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au premier tour devrait ensuite représenter environ 35 millions d'euros. À ces frais s'ajouteront les indemnités dues aux fonctionnaires des préfectures et des communes mobilisés pour assurer les opérations de vote et centraliser les résultats qui représenteront environ 20 millions d'euros. Les présidentielles les plus coûteusesComparé au coût d'autres types d'élections, celle des conseillers régionaux se situe dans la moyenne. Les européennes de juin 2009 ont ainsi coûté 120 millions d'euros (contre 98 millions pour celles de 2004). Les municipales de 2008 sont revenues à 126 millions (24 millions de plus que les précédentes de 2001). Les législatives de 2007 ont nécessité 146 millions (contre 134 pour celles de 2002). Les cantonales de 2008 n'ont mobilisé que 72 millions, mais seule la moitié des cantons était renouvelable... Enfin, le référendum européen de 2005 a coûté 123 millions. Reste les élections présidentielles qui sont les plus coûteuses pour le budget de l'État. En 2001, elles ont coûté 200 millions, et les dernières de 2007 un peu plus de 207 millions...Internet à la rescousse Globalement, les frais électoraux sont en augmentation constante depuis une dizaine d'années. Principal responsable : la hausse des frais d'envoi de la propagande électorale. Rien que pour la dernière présidentielle, ils se sont montés à 150 millions sur 207 millions de dépenses totales. Le ministère de l'Intérieur a bien en projet d'assurer la transmission par voie électronique de cette propagande aux électeurs qui le souhaiteraient. Mais jusqu'à présent, l'Élysée n'a pas donné son feu vert à cette innovation qui constituerait pourtant une véritable source d'économie, arguant du fait que tous les électeurs ne sont pas égaux devant Internet... Il y a peu de chance que cette réforme soit mise en application avant la prochaine présidentielle.
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