Carlos Slim investit tous azimuts en Amérique

En ces temps de récession mondiale, le magnat mexicain des télécoms, Carlos Slim, multiplie les investissements dans les infrastructures. Celui qu'on surnomme le « Roi Midas » vient aussi d'unifier son empire dans la téléphonie pour conquérir le sous-continent. Médias, tabac, constructions, assurances,... Ce discret septuagénair, propulsé en tête du dernier clasement Forbes, est à la tête de plus de 200 entreprises qui font vivre 220 000 salariés dans 18 pays d'Amérique, dont les Etats-Unis. Sa société de travaux publics, IDEAL, pourrait bientôt remporter l'appel d'offres pour la construction de l'autoroute mexicaine du Pacifique Sud, évaluée à 673 millions de dollars. Du New-York Times au métro de PanamaSans compter son mégaprojet de 150 millions de dollars pour édifier un gigantesque complexe commercial dans la vallée de Mexico. Son groupe est aussi en lice pour la construction du métro de Panama pour plus d'un milliard de dollars. Même boulimie d'investissements dans les médias : mi-février, Carlos Slim est devenu le second propriétaire du New York Times, en augmentant sa participation de 6,9% à 16,3% dans le célèbre quotidien américain. Du côté de la téléphonie, le milliardaire a obtenu fin février de l'autorité mexicaine de régulation le feu vert pour la fusion de ses joyaux, America Movil, Telmex et Telint. Objectif : Créer un géant latino-américain capable de proposer à ses 200 millions de clients une offre globale de triple, voire de quadruple-play (mobile, fixe, Internet et télévision). Mais le groupe Televisa, son principal concurrent au Mexique, est aussi sur les rangs avec la prise de participation de 40% dans l'opérateur mobile Nextel Mexico, filiale de l'américain NII Holdings. « Dans cette compétition, Slim cherche à rester leader en générant du contenu mobile avec le New-York Times et ses projets de télévision », analyse l'économiste, Carlos Canfield Rivera. Son opérateur América Movil investira 3,5 milliards de dollars en 2010. Mais des voix s'élèvent pour dénoncer un groupe qui possède 85% des lignes téléphoniques au Mexique. Son quasi-monopole s'étendra-t-il hors des frontières ?
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