La Pologne connaîtra son prochain président avant fin juin

La disparition du président polonais Lech Kaczynski, de son épouse, de parlementaires, de politiques de premier plan, de généraux dirigeants de l'armée et d'évêques laissent les Polonais dans un flou total quant à l'avenir politique du pays. Outre les interrogations sur les conditions du crash de l'avion qui amenait les 96 victimes de l'élite du pays à Smolenk pour commémorer le 70e anniversaire du massacre de 22.000 officiers polonais par la police secrète de Joseph Staline, spéculations sur le calendrier politique de la Pologne. Prévue initialement de se tenir cet automne, l'élection présidentielle devra, selon la constitution, être anticipée et se dérouler dans les deux prochains mois, ce qui la fixe au plus tard avant la fin du mois de juin. Pour autant, l'hécatombe au sommet du pouvoir ne devrait pas entraîner de crise politique. Vivant depuis deux ans et demi sous un difficile régime de cohabitation entre les libéraux - le Premier ministre Donald Tusk en tête ? et les conservateurs ? sous la direction de Jaroslaw Kaczynski et de son frère jumeau, le président Lech ?, la Pologne se refait un nouveau visage ? triste ? dans l'ombre du deuil national.l'angoisse des élitesSelon la constitution, c'est à Bronislaw Komorowski, le président de la Diète, chambre basse du parlement, d'assurer l'intérim d'ici à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat. Il dispose d'un délai de quatorze jours pour fixer la date du scrutin. Une situation qui est embarrassante pour lui, car Bronislaw Komorowski, candidat officiel des libéraux à la présidentielle, devait affronter le président défunt Lech Kaczynski, qui souhaitait se représenter pour un nouveau mandat.En attendant, les élites polonaises, de la Cour constitutionnelle aux experts, persistent à dire que « des procédures constitutionnelles bien établies » permettent de remplacer les postes qu'occupaient l'ensemble des victimes. Mais cette déclaration officielle qui se veut rassurante cache mal l'angoisse de ces mêmes élites pour le vide créé par ce que certains qualifient de « la plus grande tragédie polonaise des derniers temps ». n
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