BP espère stopper la fuite et négocie des cessions d'actifs

cite>BP parviendra-t-il à stopper la fuite du pétrole du puits de Macondo avant la fin de la semaine ? Pour la première fois depuis l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon le 20 avril dernier, un optimisme prudent perçait lundi chez les différents acteurs de ce désastre. Le groupe pétrolier britannique a commencé l'installation d'un nouveau système de captage du pétrole s'écoulant du puits endommagé. Un dispositif calibré pour récupérer 80.000 barils de brut par jour, soit davantage que la quantité estimée de la fuite. Lundi, la compagnie a souligné que l'opération se déroulait conformément à ses plans. Les autorités américaines observaient, elles, « des progrès significatifs » dans l'avancée des travaux. Si l'installation, qui prévoit l'ajout de plusieurs valves sur la tête de puits endommagée, est couronnée de succès, le nouveau système subira alors différents tests de pression pendant 48 heures environ. Dans le meilleur des cas, BP pourrait donc être en mesure de fermer le puits et de stopper enfin l'écoulement de pétrole, après presque trois mois de tentatives infructueuses. Sinon, ce nouveau système devrait au moins pouvoir canaliser la quasi-totalité de la fuite vers les navires stationnés en surface. Quels que soient les résultats de l'opération, le groupe poursuivra le forage des deux puits de relais qu'il a commencé pour bloquer définitivement le puits en y injectant du ciment. A la Bourse de Londres, le titre BP a fortement rebondi lundi, gagnant 9,36 % %, à 398,95 pence. L'action réagissait à ces progrès opérationnels bien sûr, mais aussi aux spéculations de plus en plus fortes sur les convoitises entourant BP. L'administration Obama aurait en effet donné son feu vert au géant Exxon ainsi qu'à une autre compagnie pétrolière américaine, supposée être Chevron, pour lancer une offre de rachat sur BP, indique le « Times » à Londres. « Il y a eu des discussions à haut niveau, et Exxon a montré un intérêt sérieux. Il est trop tôt pour envisager une offre, mais ils déblaient le terrain », déclarait une source de haut niveau de l'industrie pétrolière dans l'article. Le même journal a également révélé dimanche que BP menait des négociations pour céder quelque 12 milliards de dollars d'actifs notamment situés en Alaska à l'américain Apache, un groupe de Houston qui aurait récemment approché le géant britannique. Le «Wall Street Journal» évoque lui aussi dans son édition de lundi des négociations avec Apache, pour 10 milliards de dollars, mais aussi des discussions avec plusieurs sociétés sur des actifs divers. Le mois dernier, BP avait dévoilé son intention de céder 10 milliards d'actifs pour financer le fonds de réserve de 20 milliards de dollars qu'il s'est engagé à créer pour financer les dégâts de la marée noire. Dans le «Financial Times» de lundi , le plus grand pétrolier chinois Petrochina soulignait lui aussi son intérêt pour BP, sans toutefois mentionner d'offre éventuelle. « Nous accueillerions favorablement toute opportunité de travailler plus étroitement avec BP », a déclaré au quotidien le responsable des relations investisseurs du groupe.
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