Linkbynet enregistre une forte croissance sur l'infogérance

Après avoir exercé plusieurs métiers liés à l'informatique, dont la vente de micro-ordinateurs Atira du constructeur Amiga, Patrick et Stéphane Aisenberg ont décidé de tenter un nouveau métier : l'infogérance de tâches informatiques pour compte de tiers. Leur entreprise, Linkbynet, a été créée au début de l'an 2000 et le premier client fut Sodexho. Ses serveurs étaient hébergés dans un local et placés sur des étagères en bois achetée chez Ikea. Onze ans plus tard, la jeune pousse est devenue une PME de croissance. En 2010, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 22 millions d'euros, en augmentation de 35 % et un résultat courant avant impôts de l'ordre de 4 millions d'euros. « Depuis notre création, nous enregistrons une croissance comprise entre 20 % et 40 % l'an », souligne Stéphane Aisenberg.Aujourd'hui, Linkbynet est une entreprise de 300 personnes avec quatre sites d'hébergement : Paris, Nantes, île Maurice et Canada. « Si vous achetez un produit sur Fnac.com, vous passez par une infrastructure qui est pilotée par nos équipes, explique Stéphane Aisenberg. Nos prestations techniques garantissent que les sites seront disponibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept ».Au fil du temps, Linkbynet a accru le nombre de ses clients. Elle a su capter la confiance de Saint-Gobain, Michelin, LVMH, Technip et Essilor. Sa présence sur l'île Maurice lui permet de bénéficier d'équipes bilingues sensibilisées aux problématiques informatiques. Avec le Canada, cette organisation lui permet de couvrir la planète vingt-quatre heures par jour et de traiter les demandes des clients, sans avoir des obligations d'astreinte contraignantes et coûteuses. Le bouche à oreille« Nos commerciaux ne font pas d'appels sortants, précise Stéphane Aisenberg. Nous nous développons uniquement par le bouche à oreille. » Généralement, une opportunité se manifeste lorsqu'une entreprise se lance dans l'e-business. « Un DSI (directeur des systèmes informatiques) va d'abord nous confier trois serveurs puis, rapidement, nous allons en gérer 300 pour lui... », confie Stéphane Aisenberg. Linkbynet maîtrise les outils des grands éditeurs informatiques comme Oracle et Microsoft, ainsi que les solutions provenant du mouvement Open Source (logiciel sans licence d'utilisation). Son facteur différenciant est d'avoir mis au point « @gile », une plate-forme de déploiement de ses services. Elle lui apporte flexibilité, fiabilité et des processus robustes.A court terme, Linkbynet va se positionner sur le « cloud computing » (informatique mutualisée et à distance), non pas comme propriétaire d'infrastructures mais pour piloter des services. Idéalement entre les petits spécialistes de l'infogérance, qui n'ont pas la taille critique, et les gros (Atos, Capgemini, IBM), qui n'ont peut-être pas toute la flexibilité souhaitée, la société compte rester sur un modèle de développement qui lui a bien réussi. Et s'il ne compte pas se lancer dans des acquisitions, Stéphane Aisenberg sait qu'il devra encore refuser des offres de rachat, car Linkbynet n'est pas à vendre.Pascal Boulard
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