La justice américaine multiplie ses enquêtes sur Wall Street

La justice américaine est résolue à déterminer si de prestigieux établissements financiers ont sciemment trompé des investisseurs en amont de la crise des crédits subprimes. Selon le « New York Times », mercredi soir, le procureur général de New York, Andrew Cuomo, a envoyé des assignations pour notifier l'ouverture d'enquêtes au Crédit Agricolegricole, à Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Morgan Stanley, UBS et Merrill Lynch, repris par Bank of America à la fin 2008. Le magistrat soupçonne ces banques d'avoir fourni aux agences de notation Standard & Poor's, Fitch Ratings et Moody's, des informations erronées sur la qualité de titres adossés à des crédits immobiliers (CDO) qu'elles commercialisaient.S&P, fitch et moody's viséesContactés par « La Tribune », le Crédit Agricolegricole et les établissements américains concernés n'ont pas commenté les informations du « New York Times », relayées par d'autres médias. Selon nos informations toutefois, Citigroup a bien reçu une assignation des services d'Andrew Cuomo. Et d'après la chaîne CNBC, Standard & Poor's, Fitch et Moody's ont également reçu ce type de notification. Le « New York Times » précise qu'Andrew Cuomo « s'intéresse » notamment à l'embauche par les banques d'employés de ces agences de notation afin de créer des produits titrisés « ayant reçu de meilleures notations » que mérité. De son côté, le « Wall Street Journal » a rapporté jeudi que le parquet fédéral de Manhattan collabore avec le gendarme boursier américain (SEC) dans une « enquête pénale préliminaire » relative aux conditions dans lesquelles JP Morgan Chase, Citigroup, Deutsche Bank et UBS ont commercialisé des CDO. La veille, le quotidien des affaires avait révélé que Morgan Stanley était également visé.De passage à Tokyo, son PDG, James Gorman, a déclaré « ne pas avoir de raison de croire qu'il y ait de la substance » derrière les informations du « Journal ». Comme c'est le cas dans l'enquête de la SEC visant Goldman Sachs, les autorités américaines veulent, selon le « Wall Street Journal », vérifier si les clients de ces établissements disposaient des informations nécessaires pour investir dans certains CDO. Récemment auditionnée au Congrès, la direction de Goldman Sachs a réfuté les accusations portées contre elle. « De nombreuses banques de Wall Street ont créé des CDO à la demande d'investisseurs qui pariaient contre ces produits », a indiqué le quotidien, ajoutant que « les banques pariaient parfois elles-mêmes contre ces transactions ». Jusqu'à présent, le parquet fédéral de Manhattan et la SEC ont « simplement réuni des preuves » et n'ont pas envoyé d'assignation notifiant l'existence d'une enquête au pénal, a précisé le « Wall Street Journal ». Selon le « New York Times », le département de la Justice, le FBI et la Commission fédérale chargée de déterminer les « origines de la crise financière et économique » (FCIC), mènent tous des enquêtes liées aux CDO. L'agence Thomson Reuters a calculé que les banques de Wall Street avaient émis un volume de 1.080 milliards de CDO entre 2005 et 2007, Merrill Lynch, Citigroup et Deutsche Bank figurant parmi les principaux émetteurs. n bloomberg Le procureur général de New York, Andrew Cuomo, a envoyé des assignations pour notifier l'ouverture d'enquêtes au Crédit Agricolegricole, à Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Morgan Stanley, UBS, et Merrill Lynch, repris par Bank of America à la fin 2008.
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