Le record de l'or, étalon de la crise

chronique des marchésLe gigantesque « système ponzi » organisé par les banques centrales américaines et britanniques, maintenant rejointes par la Banque centrale européenne, est à bout de souffle. Les abysses de dettes privées et publiques bouchées par des trous chaque fois plus profonds, dignes du « sapeur Camember » ont dûrement entâché la crédibilité de toutes les grandes monnaies. Ce ne sont plus seulement les stratégies de couvertures contre la baisse du dollar qui font les choux gras de l'or. Cette semaine, la « relique barbare » a enquillé record sur record, en livres, en euros et en francs suisses, culminant à 1.245 dollars l'once sur le Comex pour livraison la plus rapprochée. Le précédent record de 1.230 dollars avait été atteint en séance le 3 décembre dernier lorsque l'euro se négociait encore au-dessus de 1,50 dollar. Mercredi, la devise unique ne valait plus qu'un peu plus de 1,26 dollar, et ce regain de vigueur du billet vert n'a pas entamé le chrysohédonisme des nouveaux convertis qui en viennent à réduire la richesse aux seuls métaux précieux. Jusqu'où ira cette fuite de la monnaie ? Le concours des pronostics a repris. Michael Guido, chef de la table des ventes de la banque Macquarie, à New York, voit ainsi l'once d'or à 1.500 dollars à la fin de l'année, tandis que d'autres font valoir qu'il y a moins d'oxygène en haut des sommets. Un sentiment qui habite Julian Jessop, analyste chez Capital Economics, qui pense que l'or finira 2010 sous les 1.000 dollars. Car un scénario crédible pourrait bien venir au secours de ceux qui voient l'or baisser. C'est celui d'une réévaluation du yuan chinois, ultime arme à la dispostion de Pékin pour endiguer la surchauffe de son économie. Aussi vrai que la mauvaise monnaie chasse la bonne (c'est la fameuse loi de Gresham), historiquement ce sont toujours les bonnes monnaies qui ont eu raison des mauvaises. Dès lors que le yuan prendra la place qui lui revient dans le système monétaire international, les cambistes auront une alternative toute trouvée pour faire face à la dévaluation conjointe du billet vert et des devises européennes. Christophe Tricaud la « relique barbare » a enquillé record sur record, en livres, en euros et en francs suisses, culminant à 1.245 dollars l'once.
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