Éco-conduite : la prévention, un mal necessaire

Saviez-vous que plus de la moitié des décès sur la route relèvent d'un accident de travail ? Quant au nombre de blessés souffrant d'une incapacité permanente, suite à un accident de la route en mission ou sur le trajet domicile-lieu de travail, il atteignait presque 10 000 personnes en 2005. Des chiffres certes en baisse depuis, mais qui font quand même froid dans le dos. Pour l'entreprise, la responsabilité du patron peut être engagée, mais les coûts directs (1 200 ? en moyenne) et indirects (échec de la mission, remplacement du véhicule et du collaborateur, arrêt de travail...) d'un accident de la route sont toujours lourds de conséquences. Légalement, l'entreprise doit tenir à jour un document relatif à l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs (décret n° 1016 du 5 octobre 2001) et y répertorier l'ensemble de ses risques, y compris le risque routier. Si ce dernier est prioritaire, l'entreprise est dans l'obligation de mettre en place un plan de prévention.L'analyse des sinistres de la flotte automobile de la société durant les dernières années, peut être renforcée par un audit métier. C'est la première des étapes de ce plan. Elle doit permettre de déterminer des objectifs de baisse de la sinistralité avant d'en définir les actions de formation et de sensibilisation à entreprendre (ateliers sécurité, formation sur piste, écoconduite...). Les entreprises peuvent être soutenues financièrement dans les démarches de prévention par leurs assureurs, leurs coutiers où les Cram qui ont tout à gagner de l'amélioration de la sinistralité. C'est pourquoi les stages d'écoconduite rencontrent beaucoup de succès auprès des sociétés. Derrière ce vocable se cache une idée simple qui veut qu'en conduisant plus sereinement, en évitant les accélération et les freinages brusques, on arrive à réduire les coûts de déplacement, à améliorer la sécurité routière et à respecter l'environnement. A l'issue d'un premier parcours à bord d'un véhicule équipé d'un capteur, un debriefing est organisé et des orientations sont données pour améliorer les points négatifs décelés par le capteur. Un second essai est ensuite réalisé pour mettre en pratique les leçons d'écoconduite nouvellement apprises. Le second debriefing permet de mettre en valeur les effets de la formation sur le comportement du collaborateur au volant et démontre qu'une conduite sobre permet d'économiser 10 % à 15 % de carburant, sans compter les bienfaits sur la sinistralité et l'entretien du véhicule. Le choix du prestataire en matière de prévention des risques routiers est important car il devra intégrer dans son accompagnement une démarche de conseil et de formation au risque routier. L'Automobile Club Prévention a même opté sur la mise en situation d'accident pour mieux jouer sur l'émotion et permettre l'évaluation du risque et sa compréhension. Avec ce dernier type de prestataire, l'objectif de - 20 % en termes de baisse de sinistralité peut être envisagé dès la première année, car on y apprend, tout simplement, à éviter de se placer en situation accidentogène.
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