Les marchés boursiers en bonne posture pour confirmer leur rebond

Rien n'est joué. Loin de là. Mais pour la première fois depuis quelque temps, les indices européens semblent plus déterminés à reprendre le chemin de la hausse. Du moins, les trois dernières séances de la semaine dernière ont-elles ouvert cet espoir. Preuve de cette tendance : la crise de la zone euro apaisée, certains experts des marchés commencent à relever la tête et n'hésitent pas à parler de rebond. Baisse providentielleNombre de facteurs les y incitent. A commencer par la sous-valorisation des marchés européens. Après un mois de mai meurtrier, les grands indices ne se paient effectivement pas très cher. Si le PER estimé du CAC 40 pour 2010 est encore de 10,9 fois, celui du Footsie est de 10,49 fois sans parler de l'Ibex revenu à 9,51 fois. Seul le DAX, qui a bien résisté, se paie un peu plus cher avec un PER de 11,83 fois. En clair, à ces niveaux-là, les marchés anticipent une croissance bénéficiaire nulle pour les sociétés européennes sur les dix prochaines années, traduisent certains professionnels. Des indices donc particulièrement bon marché qui, au regard du versement des dividendes estimés pour 2010 ont accru le rendement des actions européennes. Mais leur attrait ne se limite pas à cela. Il se conjugue parallèlement à l'affaiblissement de la devise européenne qui va mécaniquement avantager les résultats des sociétés européennes. « Toute dépréciation de l'euro de 10 % fait gonfler les bénéfices des entreprises de la zone euro d'approximativement 11 % » précisent ainsi les experts d'ING IM dans leur dernière note qui estiment par ailleurs que la réduction de l'endettement en zone euro devrait continuer de peser sur la monnaie européenne. Cette baisse de l'euro est d'autant plus providentielle que les résultats du premier trimestre ont incité le consensus à revoir à la hausse ses prévisions de bénéfices. Dans le meilleur des cas, ceux-ci devraient rebondir de près de 40 % selon les analystes.Sous-valorisation excessive et forte croissance bénéficiaire attendue pourraient faire espérer un très fort rebond. Sur ce point, les spécialistes doutent pourtant d'un « 9 mars bis », date de départ du rally boursier de l'an dernier. La hausse devrait être plus mesurée car les investisseurs sont plus sélectifs. Ils sont toutefois pour le moins optimistes : « Nous ne sommes plus surpondérés sur les actions ?value? car les indicateurs deviennent positifs sur les valeurs de croissance», estiment les experts d'ING IM. Gaël Vaut
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