Crise sociale chez France Télécom

télécoms C'est la crise. Un nouveau suicide parmi le personnel de France Télécome;lécom et voilà l'État, premier actionnaire de l'opérateur avec 27 % des parts, obligé de monter au créneau. « Très fortement préoccup頻, le ministre du Travail, Xavier Darcos, a appelé à deux reprises Didier Lombard, le président de France Télécome;lécom. Les deux hommes se rencontreront en début de semaine pour évoquer la situation au sein du premier groupe télécoms français après la série de drames qui l'a frappé. Depuis début 2008, les syndicats ont relevé 23 suicides parmi les 90.000 salariés d'Orange en France. Dernier en date, celui d'une jeune femme, qui s'est défenestrée vendredi après-midi à Paris, après qu'on l'a informée d'un changement de chef d'équipe. Cette personne était pourtant suivie de près. « Il faut trouver les parades nécessaires et suffisantes pour enrayer la spirale, comme l'ont déjà fait d'autres grands groupes comme Alstom ou Renault », précisait hier l'entourage de Xavier Darcos. Ce dernier devrait envoyer Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail et « grand manitou » de l'inspection du travail en France, à la prochaine réunion du Comité national d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CNHSCT) de France Télécome;lécom, dont la date n'est pas encore fixée. Le ministre du Travail demande également à la direction d'engager les négociations avec les représentants du personnel pour décliner dans le groupe l'accord interprofessionnel sur la prévention du stress au travail. Des discussions ont déjà eu lieu sur ce sujet l'an dernier, sans aboutir sur un accord. Olivier Barberot, directeur des ressources humaines d'Orange, s'était déjà engagé à ouvrir de nouvelles négociations le 18 septembre. C'était jeudi, la veille du nouveau drame. série de mesures Ce jour-là, à l'issue d'une réunion très attendue du CNHSCT, Olivier Barberot avait annoncé une série de mesures, dont le gel des mutations jusqu'à fin octobre et le renforcement des équipes de médecine du travail et de ressources humaines. « Des mesures qui ne sont pas à la hauteur de la situation », estime Sud PTT, qui demande à rencontrer lui aussi le ministre Darcos. Les syndicats ne décolèrent pas et veulent voir la direction du groupe modifier fortement ses méthodes de restructuration, responsables, selon eux, du malaise des salariés. Pour la direction de France Télécome;lécom, s'il faut « accompagner davantage les personnes les plus fragiles », il est « inenvisageable » de cesser la restructuration du groupe, forcé d'évoluer à grande vitesse du fait de la concurrence internationale. Reste que l'opérateur semble désemparé sur la manière d'éteindre l'incendie. « Le suicide de vendredi ne remet pas en cause les mesures de jeudi, qu'il faut appliquer », explique-t-on au siège du groupe. La direction a écrit samedi aux soixante-dix médecins du travail du groupe pour leur demander de briser leur secret professionnel et de l'alerter sur les cas les plus sensibles. Pour éviter que la crise ne prenne une ampleur supplémentaire. Julien DupontLes syndicats ne décolèrent pas et veulent voir la direction du groupe modifier fortement ses méthodes de restructuration.
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