Woerth pour une taxation sociale des plus-values mobilières

À un peu moins de quinze jours de la présentation du projet de budget pour 2010, le ministre des Comptes publics maintient ses prévisions de déficit budgétaire. Même si la « situation est tendue », Éric Woerth, invité de l'émission « La Tribune »-BFM-Dailymotion, continue à tabler sur un déficit de l'État compris entre 125 et 130 milliards d'euros tout en reconnaissant que les recettes sont faibles, ce qui accrédite l'idée que le résultat pourrait être plutôt dans le haut de la fourchette, voire aller au-delà. Il maintient aussi inchangé son pronostic pour les finances de la Sécurité sociale, soit un « trou » de 20 milliards cette année et de 30 l'an prochain. Concernant la Sécurité sociale justement, Éric Woerth reconnaît que le gouvernement doit trouver des recettes supplémentaires. « La hausse du forfait hospitalier est une piste parmi d'autres », a-t-il expliqué, citant également l'idée de baisser le prix des médicaments ainsi que de dérembourser ceux dont l'efficacité n'est pas prouvée. Éric Woerth évoque aussi la question de la taxation des plus-values mobilières. « C'est une piste », a-t-il dit car « il n'y a pas de raison que les revenus du travail soient soumis à cotisations sociales et que des revenus qui ne sont pas des revenus du travail » n'y soient pas soumis. Les cessions d'actions inférieures à 25.730 euros se font en franchise fiscale et sociale. Pour le ministre, la question de ces exonérations sociales doit être posée car « les cotisations sociales servent à financer la Sécurité sociale ». Le traitement social des plus-values immobilières pourrait aussi être étudié, en revanche le ministre exclut une hausse de la CSG d'ici à 2012. Le ministre se montre aussi réticent sur le sujet des niches fiscales s'engageant néanmoins à ce qu'en 2011 « toutes soient évaluées car certaines ne correspondent pas à la politique du gouvernement ». Celui-ci est en train de mener une grande réforme fiscale, en remplaçant une fiscalité qui pèse sur le travail par une fiscalité verte, plaide le ministre qui cite l'instauration de la taxe carbone et la suppression de la taxe professionnelle. Sur la taxe carbone, Éric Woerth a répété qu'elle serait allégée pour les agriculteurs, les pêcheurs et les taxis. Enfin concernant le grand emprunt, Éric Woerth a estimé que celui-ci devrait financer « peu de priorités », se porter sur des « dépenses ponctuelles » et avoir un « prix inférieur à son rendement ». A. E.
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