Parkings : Vinci veut faire grossir sa filiale britannique

cite>Vinci veut accélérer son développement dans les parkings au Royaume-Uni. Début septembre, le groupe a acheté pour 11 millions de livres (13,3 millions d'euros) les 40.000 places de parking du groupe Go-Ahead, ce qui fait doubler de taille sa division britannique. Mais ce n'est qu'un début : « Je veux encore faire des acquisitions, explique à ?La Tribune? Mark Evans, le directeur de la filiale parkings au Royaume-Uni. Je suis actuellement en négociations avec deux-trois autres groupes et j'espère signer un nouvel accord au printemps 2011. Il serait bien que nous doublions de taille encore une fois. »Les parkings sont traditionnellement une petite division de Vinci. Au Royaume-Uni, ils représentent « environ 5 % » du chiffre d'affaires du groupe, soit autour de 100 millions d'euros (après la récente acquisition). La division emploie désormais 1.300 personnes.Pour faire grandir sa filiale, Mark Evans fait cependant face à un marché extrêmement polarisé. D'un côté, trois grands acteurs dominent largement le marché : NCP, NSL, Apcoa (détenu par le groupe français Eurazeo). De l'autre se trouvent des milliers de petits parkings « détenus par des gens qui ont un terrain au bon endroit et ont trouvé ainsi une bonne source de revenus ». Si nombre d'entre eux sont devenus vendeurs avec la crise, ils sont souvent trop petits pour être intéressants pour Vinci. Trou ver une proie potentielle n'est donc pas simple. « Nous sommes actuellement numéro 4 du marché, et notre objectif doit être de devenir numéro 2 ou 3 », estime Mark Evans.Par ailleurs, en ces temps de crise, même le secteur des parkings est touché. Dans les centres commerciaux, moins de gens viennent. Surtout, Vinci a de nombreux contrats avec des mairies locales, pour la gestion du stationnement public (rues, hôpitaux, gares...). Avec la rigueur budgétaire, ces autorités publiques doivent resserrer leurs budget.Mark Evans, qui a été embauché en 2006 pour redresser la divison parking - qui perdait alors de l'argent - assure qu'il arrive à faire face, malgré une profitabilité limitée (« une marge bénéficiaire à un chiffre »). « Nous sommes probablement le seul groupe du Top 4 à faire un bénéfice », estime-t-il. Pour y arriver, il fait appel essentiellement à des emplois temporaires, la masse salariale étant son principal coût. Il se lance aussi dans les services voituriers (aide pour garer sa voiture), aux marges plus importantes. Éric Albert, à Londre
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