PPR prépare CFAO à la Bourse

distributionCFAO se met en ordre de marche pour s'introduire en Bourse. La filiale du groupe PPR, spécialisée dans la distribution de voitures, médicaments, biens de consommation, en Afrique, vient de changer de mode de gouvernance. L'assemblée générale de ses actionnaires, réunie le 5 octobre, a adopté une nouvelle structure à conseil de surveillance et directoire. Alain Viry, PDG du groupe depuis 1997, a été élu à la présidence du conseil de surveillance composé de six membres, dont deux représentants de PPR. Richard Bielle, directeur général délégué, prend, lui, la présidence du directoire. Âgé de 46 ans, ce diplômé de l'ESCP, ancien patron de CFAO Automotive, principale activité du conglomérat, fait équipe avec Olivier Marzloff, directeur financier, et Jean-Yves Mazon, responsable d'Eurapharma, filiale spécialisée dans la distribution de médicaments.L'introduction en Bourse de CFAO ne se fera que si les conditions de marché s'y prêtent, a précisé la semaine dernière François-Henri Pinault, PDG de PPR. Mais déjà, alors que le CAC 40 reprend vigueur, le groupe met toutes ses chances de son côté. L'équipe dirigeante s'apprête à entamer un « road show » pour rencontrer des investisseurs. nouvelle identité visuelleCFAO a, par ailleurs, mis en place un site Internet d'informations dédié à ce projet. Sous une nouvelle identité visuelle, l'ancienne Compagnie française d'Afrique occidentale y vante son rôle de pionnier, son métier de leader et l'intérêt d'une cotation en Bourse pour assurer son développement. Méconnu du grand public, le groupe, qui a dégagé 9,7 % de marge opérationnelle pour 2,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008, lustre ainsi son blason à la veille d'une étape clé.PPR compte céder le contrôle de CFAO avant Noël. Au cours de la seconde quinzaine de novembre, le groupe devrait faire viser sa note d'opération par l'Autorité des marchés financiers. Y seront stipulées la part de capital destinée au flottant et la fourchette de prix d'introduction. Déjà, les analystes financiers font tourner leurs calculettes. CFAO, dont l'endettement financier net s'élève à 298 millions d'euros, pourrait être valorisé environ 3 milliards d'euros, selon les estimations de Bernstein Research. Juliette Garnie
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