L'Allemagne veut allonger la durée de vie des centrales nucléaires

énergie Après les baisses d'impôts, l'une des questions les plus brûlantes des discussions de coalition entre conservateurs et libéraux en Allemagne concerne la politique nucléaire. Sur ce sujet, l'opinion publique reste très hostile à l'atome et un retour sur la décision de Gerhard Schröder de sortie du nucléaire en 2020 n'est pas envisageable. Les deux partenaires souhaitent théoriquement utiliser le nucléaire comme une « technologie de transition » permettant d'attendre que les énergies renouvelables puissent prendre le relais en termes de prix et de performance. Pour cela, ils désirent lever la limitation de la durée de vie des centrales, actuellement fixée à trente-deux ans, et allonger le temps d'exploitation des réacteurs existants.Aucun nouveau réacteur ne sera cependant construit. Mais si les libéraux du FDP et les conservateurs de la CDU sont d'accord sur le principe, ils se sont déchirés sur les détails. Après une semaine de discussions, le groupe de travail sur l'énergie devrait présenter un premier résultat de ses travaux aujourd'hui. Selon les informations de la presse allemande, les deux partis se seraient mis d'accord sur des conditions de sécurité très strictes à l'allongement de la durée de vie des centrales. Ainsi, selon le site du quotidien « Handelsblatt », pour pouvoir poursuivre leur activité, les réacteurs devraient être capables de résister à la chute d'un avion de ligne? Dans ces conditions, quatre des 17 centrales allemandes nécessiteraient des investissements.réduire les subventionsLes partenaires de la coalition sont cependant désunis sur la durée de cette prolongation. La CDU ne souhaiterait pas de date fixée à l'avance, à la différence du FDP. Les deux partis ne sont également pas d'accord sur la part des bénéfices liés à cet allongement de la vie des réacteurs qui devra venir alimenter un fonds de soutien aux énergies renouvelables. Enfin, CDU et FDP souhaiteraient réduire les subventions à l'énergie solaire, jugées aujourd'hui disproportionnées. Mais l'ampleur de la baisse fait débat, certains craignant qu'elle ne nuise à l'objectif d'atteindre une part des énergies renouvelables de 30 % en 2020, contre 15 % aujourd'hui.R. G., à Francfort
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