La concentration des indices fait peser un risque sur les places européennes

Les actions ? Trop risquées, trop volatiles... Cela fait des mois maintenant que le même refrain revient. Une rengaine répétée pour expliquer notamment la désertion des investisseurs institutionnels de cette classe d'actif. Le risque, en l'occurence, porte un nom : la concentration. Celles des indices. Européens, notamment. Une étude de la société de gestion Tobam , réalisée sur la base des 300 plus grosses capitalisations boursière européennes, abonde dans ce sens.On peut y lire que la concentration du risque sur le secteur financier est « flagrante ». Un risque qui s'explique par le poids du secteur mais surtout par sa contribution à l'indice de volatilité qui n'a « jamais été aussi importante ». « Sur les trois derniers mois, l'indice de volatilité sur le DJ EuroStoxx 300 est de 23 %. Selon nos calculs, plus du quart de la volatilité de l'indice est générée par le secteur financier » détaille Yves Choueifaty, président de Tobam. Un phénomène qui s'explique avant tout par le surpoids du secteur dans les indices européens. S'il pèse près de 19% du CAC 40, que dire de l'EuroStoxx 50 où son poids est porté à plus de 29 % et plus de 36 % sur l'Ibex. Ce phénomène s'explique par les nombreuses augmentations de capital passées depuis le début de la crise financière. Mais aussi au fort rebond de ces valeurs en Bourse. retombées des sauvetagesDu reste, « la performance boursière des financières a notamment été tirée par la réévaluation de leur portefeuille d'actifs ainsi que par les retombées directes et indirectes des plans de sauvetage », explique Yves Choueifaty, président de Tobam. « Or, la pondération sectorielle devrait être justifiée par les perspectives d'un secteur et non pas par les bénéfices exceptionnels du passé », ajoute-t-il. En réalité, le risque est d'autant plus lourd que, parmi les autres secteurs, les banques figurent parmi les moins bien loties. Les recapitalisations à venir dans le cadre de la mise au norme de Bâle III, n'ont rien de rassurant à moyen terme. Gaël Vaut
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