Colas pointe les limites de la relance

outePatrick Devedjian s'était récemment félicité dans une interview à « La Tribune » du fait que « les collectivités locales ont joué le jeu de la relance avec plusieurs dizaines de milliers de chantiers engagés qui vont représenter 54 milliards d'euros d'investissement », soit « 19 milliards de plus que la moyenne des années précédentes ». Mais, à entendre Colas, le numéro un mondial de la route, dont l'activité en France est liée à 70 % au secteur public, « en métropole, le fort rebond attendu au troisième trimestre avec le plein effet du plan de relance n'a pas eu lieu. Les incertitudes liées aux recettes fiscales des collectivités locales ont pesé sur le niveau des investissements ». En clair, le brouillage lié à la suppression de la taxe professionnelle a contrebalancé les effets de la relance, selon la filiale de Bouygues qui a vu son chiffre d'affaires reculer de 10 % sur neuf mois (à périmètre et taux de change comparables), à 8,7 milliards d'euros.Ventes en reculEurovia, la filiale route de Vinci, qui a connu une chute de 11,2 % de son chiffre d'affaires à périmètre constant sur neuf mois, salue à l'inverse les effets positifs du plan de relance au troisième trimestre. Elle accuse néanmoins une baisse de son activité de 8,5 % de juillet à septembre ? ce qui atteste des limites de la relance.La faiblesse de Colas tient aussi aux déconvenues qu'il a enregistrées à l'international où ses ventes reculent de 9,6 % sur neuf mois à 3,7 milliards d'euros et notamment en Amérique du Nord, où Colas est très exposé et où les effets des plans de relance sont en partie décalés sur 2010. S. Sa.
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