Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning...

Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business » tous les matins de 5?h?30 à 9 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine.BAC PROVous avez fait le test ? Une folie cette histoire ! Codice.fr, le site du Conseil pour la diffusion de la culture économique. Pour vous permettre de tester vos connaissances. Michel Pébereau a eu 17. Ça me semble un bon benchmark. Je ne vais pas faire le malin, le calcul du taux de croissance est un peu chaud, mais pour le reste, quel bonheur de pouvoir tranquillement définir le profit, la dette et l'économie de marché. D'ailleurs elle vous obligera peut-être à réfléchir, cette définition : l'économie de marché, c'est la libre concurrence, ou la propriété privée des moyens de production ? À vous de voir. Impossible de répondre « les deux ». Moi, je me suis gouré. NO COMMENTMais pas un test ne vous permettra d'appréhender la vie de l'entreprise, comme peut le faire cette histoire-là : celle d'un auditeur de BFM Radio, il l'a appelée « Ma petite entreprise connaît la crise » : « J'ai toujours rêvé de monter ma boîte et j'ai eu l'opportunité de le faire, en quittant ma première entreprise dans de très bonnes conditions. Face à une multitude de propositions, j'ai choisi de me remettre dans les pas de mon père : il avait été mineur toute sa vie, je me suis lancé dans le matériel de carrières. Dans ses pas, vraiment, parce que aujourd'hui je parcours les carrières, les sablières, avec mon casque de chantier, mon book et ma rage de sortir ma société de la crise. Je me souviens encore d'un discours d'Antoine Riboud lorsque j'étais chez BSN : soyez des morpions, accrochez-vous, ne lâchez pas. Mais aujourd'hui, malgré ma ténacité, ma volonté, ma capacité de résistance, la société flanche. Je ne peux pas croire que cela va s'arrêter. Ce n'est pas écrit comme cela dans ma tête, ni dans celle de mon épouse et ni dans celle de mes enfants. On y croit tous. Les employés veulent se battre, j'en suis convaincu. Quand ils retournent à leur poste, après une brève réunion, je sens, au bruit de fond de l'atelier, qu'ils essayent de donner le meilleur d'eux-mêmes. J'ai déposé une procédure de sauvegarde. Le président du tribunal nous a accordé un répit jusqu'au 11 décembre, ça fait moins d'un mois maintenant. À ce jour, nous avons dans le tuyau plus de 7 millions d'euros de devis qui devraient aboutir à des décisions des clients dans les semaines à venir. Je ne peux pas croire que sur 7 millions d'euros, une part ne soit pas pour nous. Seulement, le temps est tellement court ! Je sais que je ne suis pas dans la « tendance », dans les nouvelles technos. Nous ne fabriquons que des convoyeurs et du matériel de carrières. Qui veut faire chaudronnier ? Qui veut parcourir les carrières pour rencontrer les exploitants ? Nous, en tout cas, on en a toujours envie. Voilà, je pourrais vous parler de tout cela encore et encore? En tout cas, même si ce message n'aura pas de suite, cela m'a fait du bien de l'écrire. » Au-delà des manuels d'économie, l'histoire de la SARL Desgranges, texte brut, comme le sable des carrières. le bloc-notes de stéphane soumie
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