Le financement des collectivités locales soutient la production de crédit

Est-ce l'amertume d'être bien loin de l'objectif de prêts aux collectivités locales qu'il s'était fixé cette année ? Ou bien la fatigue de se tr ouver en position d'accusé dans la polémique sur les emprunts dits « toxiques » ? Ou encore l'approche de la fin de l'année ? En effet, la moitié du financement des collectivités locales se fait sur les quatre derniers mois de l'année. Une chose est sûre : les déclarations de Pierre Mariani hier, administrateur délégué de Dexia, risquent de ne pas être du goût de tout le monde. « Une grande partie des banques françaises reviennent sur le marché des prêts aux collectivités locales, ce qui leur permet de s'approcher des objectifs de croissance des encours auxquels elles se sont engagées auprès des autorités françaises », a lâché Pierre Mariani à l'occasion de la présentation des résultats trimestriels du groupe (voir ci-dessous). « Mon intention n'est pas de vendre à perte », a-t-il ajouté, estimant que le marché français était devenu « déraisonnable » en termes de marges.hiérarchie modifiéeL'objectif de Dexia était de réaliser une production de 19 milliards d'euros de prêts aux collectivités locales, dont 14 milliards sur ses marchés « c?ur » (principalement la France et la Belgique). En neuf mois, la banque a seulement prêté 8 milliards d'euros aux collectivités locales.Depuis l'année dernière, la hiérarchie des banques s'est modifiée. Dexia est en perte de vitesse et les banques étrangères, notamment la britannique RBS ou l'allemande Depfa ne sont plus présentes. « Sur les appels d'offres, nous voyons principalement Dexia, Crédit Agricolegricole et la Société Généralecute; Générale. De façon ponctuelle, en fonction des spécificités régionales, nous trouvons aussi les Banques Populaires ou le Crédit Mutuel », explique Laurent Roubin, directeur de la banque du développement régional au sein du groupe BPCE. « Pour la deuxième année consécutive, nous sommes leader sur le marché du financement des collectivités locales, avec une part de marché de 32 % à 33 % et un encours à fin septembre de 39 milliards d'euros », précise-t-il. De son côté, Crédit Agricolegricole revendique la troisième place, avec une part de marché de 20 % (et un encours de 30 milliards d'euros au 30 septembre 2009). La Société Généralecute; Générale affiche un encours de crédits à sa « clientèle commerciale » ? aussi bien les PME, les collectivités territoriales que les grandes entreprises ? de 70,4 milliards d'euros au 30 septembre, mais refuse de communiquer sur l'encours de crédit aux collectivités locales.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.