detteLa nouvelle a été rendue publique par le ministre biélorusse des Finances, Andreï Kharkovets. « La décision de recourir à une émission obligataire pourrait être prise cette année, et le placement pourrait se faire l'année prochaine », a-t-il déclaré en se contentant d'indiquer que le géant d'État bancaire russe Sberbank pourrait organiser le placement. Le vice-Premier ministre, Andreï Kobyakov, a, lui, précisé que la somme levée serait d'au moins « 250 à 300 millions d'euros » et qu'il serait fait appel aux marchés internationaux. Aucune indication n'a filtré quant à la devise utilisée pour le placement.Ce sera en tout cas la première fois que le pays émet des obligations d'État. La Biélorussie profite des opérations prévues l'année prochaine par ses voisins (Russie, Ukraine et Kazakhstan) pour monter dans le train des émissions. La compétition va être rude avec le placement de 18 milliards de dollars prévu par Moscou.PIB très faibleD'une population égale à la Belgique mais avec un territoire six fois plus vaste, la Biélorussie a généré en 2008 un produit intérieur brut huit fois inférieur (40,6 milliards d'euros). L'agence de notation Standard & Poor's a collé la note B?+ au pays (à égalité avec le Ghana), soit quatre niveaux en dessous de la note plancher de catégorie investissement. Alexandre Loukachenko avait déjà caressé l'idée d'émettre des euros-obligations il y a exactement un an. Un projet aussitôt abandonné en raison de la dégradation rapide de l'humeur sur les marchés financiers. Pour faire face à ses problèmes de déficit budgétaire, le pays a emprunté 2,44 milliards de dollars au Fonds monétaire international ainsi que 1,5 milliard de dollars à son influent voisin russe. Lequel, d'ailleurs, a finalement refusé de verser la dernière tranche de 500 millions de dollars prétextant un risque d'«?insolvabilité?» du pays.Emmanuel Grynszpan, à Moscou

latribune.fr

14 Nov 2009, 1:46

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