Vers une très faible hausse du Smic le 1er janvier

SocialLe 1er janvier prochain, le Smic connaîtra sa deuxième revalorisation en l'espace de six mois. Sans amélioration notable du pouvoir d'achat des smicards tant la hausse risque de se révéler modeste. En ce début de 2010, il s'agira surtout de rentrer dans les clous de la loi du 3 décembre 2008 en faveur des « revenus du travail ». Pour mieux faire coller le calendrier de la hausse du Smic et celui des négociations salariales dans les branches, celle-ci prévoit, en effet, que l'augmentation du Smic intervienne en début d'année et non plus, comme traditionnellement, au 1er juillet.Mais 2010 fera figure d'année de transition entre deux systèmes. Le Smic ayant déjà été revalorisé à l'été 2009 de 1,3 %, la prochaine hausse sera calculée en fonction de paramètres portant sur six mois et non sur douze comme c'est l'usage. Conséquence, au vu des éléments déjà disponibles, l'augmentation se situerait dans une fourchette oscillant entre 0,3 % et 0,4 %.la fin du « coup de pouce »Deux éléments entrent, en effet, dans le calcul de la revalorisation automatique du Smic. Le premier est la variation de l'indice des prix à la consommation hors tabac des ménages urbains dont le chef est ouvrier et employé entre mai et novembre. Or, si cet indice a progressé de 0,1 % en octobre selon les chiffres publiés hier par l'Insee, l'augmentation n'est que de 0,05 % sur cinq mois (sur un an, l'indice baisse même de 0,1 %, en raison de la chute des produits pétroliers au début de l'année, voir graphique). Sauf très forte hausse en novembre ?ce qui est peu probable ?, l'effet sur le Smic sera donc quasi nul. Le second paramètre est la moitié du gain en pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO) aux deuxième et troisième trimestres. Or, selon les données provisoires diffusées hier par le ministère du Travail, celle-ci serait d'environ 0,35 %.Cette hausse purement technique sera cependant soumise à l'approbation du groupe d'experts indépendants créé par la loi de décembre 2008. Mais lorsqu'il avait été sollicité en juin, ce groupe présidé par Paul Champsaur, président de l'Autorité de la statistique publique, s'était contenté d'avaliser une revalorisation « limitée à l'application des mécanismes légaux ». Pour la plus grande satisfaction de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement qui a mis un point d'honneur depuis 2007 à rompre avec la tradition du « coup de pouce »?
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