La Galerie El Marsa de Tunis, invitée à participer au salon ...

Comment la Galerie El Marsa en est-elle venue à présenter de la photographie??Lorsque Moncef Msakni, issu d'une grande famille d'antiquaires de Tunis, a ouvert la galerie, il souhaitait représenter toutes les périodes de la peinture de notre pays, de la fin du XIXe jusqu'à aujourd'hui. Nous sommes venus à la photo lorsque je me suis rendu compte, en 2007, à la foire de Dubai, de l'importance de ce média dans l'art contemporain. Nous avons alors souhaité défendre des artistes d'Afrique du Nord et du monde arabe.Que pouvez-vous nous dire sur ceux que vous représentez??Pour la plupart, j'ai découvert leur travail sur Internet. À commencer par celui de la Marocaine Lamia Naji. Elle a une démarche très intuitive, presque animale. Ses paysages en noir et blanc racontent une histoire. Il s'agit encore de photo documentaire. Avec sa nouvelle série en couleur, « Vertigo » [voir ci-dessus, Ndlr], elle est passée à autre chose. Mouna Karray est tunisienne. Elle aussi a travaillé sur les paysages de sa région natale. Ils ont quelque chose d'obsolète et pourraient avoir été photographiés n'importe où dans le monde arabe. La Saoudienne Reem El Faisal a réalisé toute une série argentique sur les musulmans dans le monde. C'est à la fois très humain et très spirituel sans être explicite.Comment voyez-vous la scène photographique dans le monde arabe??Elle est très dynamique, probablement parce que l'image est ce qu'il y a de plus accessible. C'est une scène très éclectique aussi, qui donne à voir des choses que les étrangers ne voient pas forcément ou sur lesquelles ils ne sont pas informés. Mais avant d'être arabes, ces photographes sont des artistes.Qu'attendez-vous du salon Paris Photo??Il est important pour nous de nous ouvrir à l'étranger. Le marché est très restreint en Tunisie et nos collectionneurs se comptent sur les doigts de la main. En rencontrer de nouveaux nous permettrait d'avoir les moyens de soutenir nos artistes, de présenter leur travail dans des foires, de leur faire des catalogues. En Tunisie, nous sommes seules. Il n'y a ni médias ni institutions pour accom­pagner les galeries.Propos recueillis par Y. Y.Galerie El Marsa, 2, place du Saf Saf, 2070 La Marsa-Tunisia (+216.71.74.05.72 et www.galerielmarsa.com). «?Nos galeries ont besoin de soutien?»
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.