Essilor en pointe sur la transmission des savoirsLe groupe v...

Essilor en pointe sur la transmission des savoirsLe groupe vient de conclure un accord qui valorise les tuteurs seniors. Un élément essentiel alors que les entreprises doivent négocier avant le 1er janvier 2010 des accords sur l'emploi de leurs salariés les plus âgés où la transmission des savoirs occupe une place éminente.tutoratEssilor International dispose de pratiques de transmission des savoirs fignolées depuis plusieurs années qui lui ont donné un temps d'avance pour préparer l'échéance du 1er janvier 2010. À cette date, toutes les entreprises devront disposer d'accords sur l'emploi de leurs salariés les plus âgés, accords dans lesquels la transmission des savoirs doit occuper une place éminente (voir ci-contre). Le numéro un mondial des verres correcteurs va d'ailleurs signer formellement, en France, d'ici à la fin décembre, le nouvel accord d'entreprise qui vient d'être conclu. Il prévoit, par exemple, que la participation à des activités de tutorat sera prise en compte dans les entretiens d'évaluation individuels annuels, même s'il n'est pas prévu de bonus financiers dans l'immédiat.« Avec cet accord, nous reconnaissons officiellement le rôle de tuteur et nous le valorisons », affirme Joël Gavazzi, DRH France du groupe. Il a été conclu par les partenaires sociaux à la suite d'une mission d'expertise réalisée par un groupe de travail. Celui-ci était notamment composé de salariés spécialistes de la transmission des savoirs (voir encadré). Le nouvel accord fait suite à un précédant, signé en 2006, renouvelé en 2009, baptisé Essi­boomer ? jouant sur le nom de l'entreprise et celui de papy-boomer ?, qui lançait le mouvement « avec la volonté de dynamiser les dernières années de carrière et ne pas laisser partir les salariés à la retraite sans que leur savoir soit transmis à de plus jeunes », insiste Joël Gavazzi. Ces accords formalisent les deux voies de transmission des savoirs mises en place, au fil des années, par Essilor International. l'implicite et le non-écritTout d'abord, le tutorat, plus technique, est destiné à transmettre les ficelles du métier, les pratiques artisanales, fierté du groupe. Les procédures de suivi, variables selon les pratiques locales, ont été structurées. « Le chef de service désigne le tuteur. Mais il doit prendre en compte son avis dans la mise en ?uvre de la transmission. Le champ d'activité est défini, comme le cadre de la mission », souligne Élisabeth Perrier, responsable emploi et formation à la DRH France.Ensuite, à côté du tutorat, le parrainage, créé en 2008, constitue la voie permettant aux plus anciens d'initier les nouveaux entrants à la culture d'entreprise, royaume de l'implicite et du non-écrit. Les noms des parrains, tous volontaires, sont enregistrés dans une base de données afin qu'à chaque nouvelle arrivée la DRH puisse trouver rapidement un correspondant. Ces avancées ne seraient pas possibles sans le fort consensus qui règne dans le groupe. « La transmission des savoirs est une préoccupation de la direction générale », insiste Joël Gavazzi. Qui rappelle que les 30.000 salariés dans le monde, dont 3.300 en France, sont attachés à cette transmission, comme le montrent les sondages de satisfaction réalisés régulièrement. C'est d'ailleurs vrai dans toutes les entreprises car cette transmission perpétue le «?coup de main?», la prééminence et la permanence du beau geste technique.Pascal Junghans
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