Conforté à Matignon, Fillon engage la bataille des régionales

Jeudi, François Fillon a cité? Raymond Barre : « Quand le moment sera venu, l'heure sera arrivée. » Ragaillardi par sa remontée dans les sondages, se prévalant d'une relation de « complicité et de complémentarit頻 avec Nicolas Sarkozy, le Premier ministre est désormais loin de penser que sa mission à Matignon pourrait s'achever au lendemain des régionales de mars, véritables élections de « mid-term » pour le chef de l'État.En présentant à la presse pour la troisième fois ses v?ux depuis le début du quinquennat, mille jours après son arrivée à Matignon, François Fillon s'est fait ironique : « Certains d'entre vous éprouvent peut-être quelques regrets devant cette longévité politique qui n'encourage pas les scénarios inédits dont vous êtes friands », a-t-il lancé. « Ma mission durera ce qu'elle devra durer », a-t-il ajouté.offensiveÀ deux mois du premier tour des élections régionales, François Fillon a promis une offensive de grande ampleur contre la gauche, qui détient depuis 2004 vingt des vingt-deux régions métropolitaines. Il a jugé « très prétentieux » l'objectif de « grand chelem » fixé à l'opposition par la patronne du Parti socialiste, Martine Aubry, parce qu'il estime que les Verts causeront « forcément des dégâts » aux socialistes. « J'irai partout où on me demandera » pour soutenir les candidats de la majorité, a précisé François Fillon, qui veut notamment « prendre les Français à témoin » des « conservatismes et des réflexes féodaux » d'une gauche opposée à la réforme territoriale que le gouvernement souhaite voir adoptée avant l'été.Le Premier ministre a aussi reproché à Martine Aubry d'avoir « ressuscit頻 la question du droit de vote des étrangers. Le groupe SRC (socialistes et apparentés) à l'Assemblée a déposé jeudi une proposition de loi visant à accorder, pour les élections municipales, le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers non communautaires installés en France. « J'y suis totalement défavorable parce que j'estime que le droit de vote est fondamentalement lié à la citoyenneté. Comme l'a rappelé le président de la République, cette proposition ne figurait pas dans son projet et ne sera donc pas retenue », a dit François Fillon, qui a aussi souhaité que le débat sur l'interdiction de la burqa soit « dégagé de l'enjeu des régionales », avant de confirmer que la discussion sur le périmètre d'une future loi s'engagerait après le scrutin.
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