L'obésité pèse sur l'assurance-maladie aux États-Unis

« J'étais un enfant maigrichon », se plaît à dire le nouveau président américain. Si la victoire de Barack Obama, grand et svelte, a créé la rupture avec l'image de victime des Noirs dans l'imaginaire collectif, il lui reste encore à venir à bout d'un autre phénomène : la pauvreté et le manque de connaissances de base, qui induisent l'obésité, particulièrement chez les Afro-Américains. Les femmes noires sont les plus touchées, qui affichent un taux de près de 50 %. De quoi remonter la proportion de la population adulte totale, obèse à 34 %. Si l'on ajoute le simple surpoids, on passe à 68 %. Soit plus du double d'il y a trente ans ! Pour les enfants, le taux a même triplé. Le tout alors que les autorités fédérales s'étaient fixées, il y a dix ans, d'avoir un niveau général de 15 % en 2010? Seule bonne nouvelle : le taux d'obésité semble se stabiliser, depuis cinq ans chez les hommes et dix chez les femmes et les enfants.147 milliards de dollars par anReste maintenant à savoir si la Maison-Blanche ? Michelle Obama est fortement impliquée dans la lutte contre l'obésité des enfants ? pourra améliorer les résultats des efforts passés, qui vont de l'interdiction de vendre de la « junk food » dans les distributeurs automatiques des écoles aux publicités incitant les gens à faire du sport, pour réduire le taux d'obésité ? et le gouffre de l'assurance-maladie?Car la malbouffe américaine coûte cher : le traitement des maladies comme le diabète, résultant d'un surpoids, correspond, avec 147 milliards de dollars par an, à 10 % du total des dépenses médicales américaines. Or, si le président Obama a mis tout en ?uvre pour réaliser une réforme de l'assurance-maladie qu'il a promise à ses électeurs, c'est certes pour étendre la couverture à l'ensemble des Américains, mais aussi parce que les coûts du système de santé explosent.Lysiane J. Baudu
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