Joubert ne s'en fait pas

Brian Joubert ne gardera pas un grand souvenir de la coquette ville de Tallinn. « Je ne vais pas dire que je me suis embêté sur le podium car c’est toujours agréable d’y être, mais ça me blesse beaucoup. Je vais faire le maximum pour que cela ne se reproduise pas dans trois semaines. » Non, le Français n’a pas apprécié sa troisième place aux Championnats d’Europe. Mais le Tricolore, dominé par ses deux grands rivaux, le Russe Evgueni Plushenko et le Suisse Stéphane Lambiel, n’en fait pas non plus une montagne. « Peu importe la couleur de la médaille, l’important, c’est la performance. » Justement. Deuxième à l’issue du programme court, le Poitevin a déçu lors du libre disputé jeudi. Le Français n’a pas chuté mais s’est montré imprécis, à l’image d’un quadruple « Salchow » finalement transformé en double. « Je n’étais pas vraiment crispé mais il aurait fallu que je fasse, dès le départ, tous mes sauts à 100 %, explique Joubert. Au niveau technique, il n’y a pas de souci. Je n’ai pas non plus de problème mental. Simplement physiquement, je ne suis pas prêt. » Gailhaguet : « Il va rebondir » C’est un fait, Brian Joubert est en retard. La faute à sa blessure au pied droit survenue en novembre, à Poitiers, lors d’un banal entraînement. Opéré dans la foulée, le protégé de Laurent Depouilly avait dû faire l’impasse, un mois plus tard, sur les championnats de France. Aura-t-il seulement le temps d’être prêt à trois semaines des Jeux ? « Vous savez, Brian n’est jamais aussi fort que lorsqu’il est faible, rappelle Didier Gailhaguet. Aujourd’hui, il est faible. Mais il va rebondir. Il va avoir trois semaines d’entraînement extrêmement intenses. Je ne suis pas du tout pessimiste concernant une médaille olympique. » Le président de la Fédération des Sports de Glace pensait peut-être aux Mondiaux 2007, qui avaient vu Joubert triompher après (déjà !) avoir été victime d’une blessure au pied droit. « Baboo », en tout cas, ne doute pas de lui. « Le point positif de ces championnats d’Europe, c’est que je peux vraiment être champion olympique si je fais bien mon boulot. Il est hors de question que je me retape une sixième place (comme en 2006, à Turin, ndlr). J’ai gagné en maturité. J’ai de l’expérience. C’est vraiment fort ce que fait Evgueni (Plushenko, ndlr). Mais je m’en fiche. Dans trois semaines, je le battrai. » Chiche ?  
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