Les attentes sur l'emploi sont très fortes

Il y a quasiment un an, le chef de l'État annonçait une série de mesures en matière d'emploi. Elles venaient s'ajouter à celles arrêtées dans le plan de relance de décembre 2008. Pêle-mêle, on peut citer l'activité partielle, la prime exceptionnelle de 500 euros pour les chômeurs ayant travaillé seulement de deux à quatre mois, la création du Fonds d'investissement social (Fiso) ou le dispositif zéro charge pour les très petites entreprises (TPE).Lundi, après avoir rappelé que les conséquences sociales de la crise sont encore loin d'être terminées, les leaders syndicaux et patronaux vont à nouveau présenter leur cahier de doléances dans le domaine de l'emploi. Et elles sont nombreuses. Dans un communiqué commun du 8 février, CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Unsa et Solidaires constatent que la « situation de l'emploi s'aggrave : plus de 4 millions d'inscrits à Pôle emploi, un million de chômeurs en fin de droits sont annoncés en 2010 » et réaffirment que « la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l'emploi [...] ».mesures « contraignantes »Certains participants vont demander un état des lieux des mesures mises en oeuvre depuis le début de la crise. « Nous aimerions notamment faire le bilan de la prime de 500 euros pour les jeunes chômeurs qui n'a été versée en décembre 2009 qu'à 30.000 sur les quelque 250.000 bénéficiaires potentiels », explique Bernard Thi­bault, secrétaire général de la CGT. Celle-ci, tout comme la CFTC, revendiquent des mesures « contraignantes » pour l'emploi des jeunes. Nombreux sont également les participants à demander la prolongation de certaines mesures anticrise. La CGPME souhaite ainsi que le dispositif zéro charge, déjà prolongé jusqu'au juin 2010, le soit au-delà. Quant à la prolongation pour cette année encore de l'allocation équivalent retraite (AER), réclamée par les syndicats, FO en tête, elle est dans les tuyaux. Mais elle semble beaucoup moins acquise que la possible reconduction pour cette année de l'activité partielle de longue durée (APLD). Les attentes des partenaires sociaux sur l'emploi sont donc fortes. Mais dans le contexte budgétaire actuel, leurs récoltes s'annoncent plutôt maigres. Isabelle Moreau
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