Les indices européens résistent grâce aux valeurs bancaires

Le séisme et le tsunami qui ont durement frappé le Japon ont beau avoir fait trembler l'indice Nikkei 225 (-6,18 % ce lundi), les répliques boursières en Europe se sont avérées moins violentes. À la clôture des places financières, le CAC 40 a cédé 1,29 %, le Footsie 100 de la Bourse de Londres a reculé de 0,92 % tandis que Dax30 de Francfort s'est replié 1,65 %. De son côté, l'indice EuroStoxx50 a baissé de 1,1 %. Si les dégâts au Japon restent difficiles à quantifier après le cataclysme, les analystes s'accordent néanmoins à penser que la catastrophe devrait avoir un impact non négligeable sur l'économie nippone et même mondiale. Malgré cela, les places européennes ont fait montre d'une belle résistance. Les investisseurs n'ont pas oublié la bonne nouvelle venue sur le front du risque souverain. Alors que la question des dettes en Europe avait de nouveau perturbé les marchés la semaine dernière, les chefs d'État de la zone euro se sont mis d'accord ce week-end sur une extension des moyens accordés au Fonds européen de stabilité financière. Ainsi, l'indice Ibex35 de la Bourse de Madrid est-il l'un des seuls à s'être inscrit dans le vert (+0,17 %) alors que la situation financière de l'Espagne concentrait les inquiétudes. La place madrilène a pu compter sur un net rebond des valeurs bancaires, qui représentent près d'un tiers de son indice phare. BBVA et Banco Santander, qui pèsent à elles deux 28 % dans l'Ibex35, ont grimpé respectivement de 3,4 % et 2,3 %. « Au-delà de l'émotion »À la Bourse de Paris, les valeurs bancaires ont également signé les plus fortes hausses du CAC 40, permettant de limiter la casse. Sachant que cette industrie ne représente pas moins de 13,5 % de l'indice parisien. A l'inverse, le Dax 30 a été plus affecté en raison d'une plus forte représentativité des valeurs industrielles. Les grands groupes énergétiques EON et RWE ont chuté de plus de 5 % alors que leur pondération totale s'élève à 10 % du Dax. « Les indices européens ont déjà pâti des troubles au Moyen-Orient et évoluent à des niveaux relativement bas », souligne Eric Turjeman, responsable des expertises actions chez Amundi. Et d'ajouter : « Depuis une vingtaine d'années, les marchés actions ont pris l'habitude de vivre avec les catastrophes et arrivent, au-delà de l'émotion, à se maintenir et à calculer l'après ». Reste que si les places européennes ont plutôt bien résisté, certains secteurs ont été fortement affectés par les événements dans l'archipel nippon. À commencer par le secteur énergétique, à l'image des chutes d'EON, RWE et d'EDF (-5,28 %), . En outre, lundi, l'indice Stoxx 600 des valeurs « utilities » a chuté de 2,14 %, celui de l'assurance de 2,05 % et celui des biens d'équipements de 1,66 %.
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