Henri Proglio prépare son arrivée à EDF

ÉlectricitéQuarante jours avant sa prise de fonction à la tête d'EDF, prévue le 25 novembre, le PDG de Veolia, Henri Proglio, doit encore régler deux « détails » : la forme exacte de la fonction non exécutive qu'il va garder chez Veolia et surtout son futur salaire. Aujourd'hui, il gagne globalement 2 millions d'euros annuels comme patron du numéro un mondial des services à l'environnement. L'actuel PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, en perçoit la moitié.« Henri n'en fait pas une affaire d'argent », lance son entourage. Pour autant, l'actuel patron de Veolia n'entend pas diminuer son salaire par deux en devenant PDG d'EDF. « Il accepte de gagner entre un petit peu moins et autant », expliquent ses proches. Autrement dit, si le doublement de la rémunération du patron de l'électricien public est trop difficile à faire passer, en pleine ouverture des négociations salariales de la branche énergie, il pourrait faire un léger effort. Les négociations avec l'État, actionnaire à 85 % d'EDF, sont en cours.Il reste un second point, de forme, à finaliser : quelle sera la fonction exacte que conservera Henri Proglio, à la tête de Veolia Environnement ? Ayant obtenu le quitus de l'Élysée pour conserver une « fonction non exécutive » dans son actuel groupe, il semblait acquis, la semaine dernière, qu'il allait transformer la gouvernance de Veolia pour devenir président du conseil de surveillance.consultationAujourd'hui, cette hypothèse tient toujours très largement la corde, mais la probabilité qu'il conserve néanmoins la tête du conseil d'administration de Veolia, n'est pas complètement nulle. Une chose est sûre : la question doit être tranchée avant l'audition d'Henri Proglio par les commissions économiques de l'Assemblée nationale et du Sénat, les 27 et 28 octobre.Devant les parlementaires, que le gouvernement a souhaité consulter, avant qu'une prochaine loi rende cette démarche obligatoire, le futur PDG d'EDF devra au minimum expliciter le maintien de ses fonctions dans les deux groupes. Députés et sénateurs ne manqueront pas de l'interroger sur son projet de voir EDF devenir le premier actionnaire de Veolia, avec 15 % du capital du groupe privé. Sans parler des synergies industrielles promises autour de leur actuelle filiale commune de services énergétiques Dalkia. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.