Hervé Novelli veut forcer la main aux restaurateurs

RestaurationIls commencent à sentir le vent du boulet. Accusés de ne pas avoir assez répercuté sur leurs tarifs la baisse du taux de TVA de 19,6 % à 5,5 % en vigueur depuis le 1er juillet, les neufs syndicats professionnels des métiers de la restauration ont été convoqués hier à Bercy. Les restaurateurs, en effet, avaient promis d'abaisser de 11,8 % les tarifs des sept à dix produits les plus vendus. Or cette promesse, faite lors de la signature du contrat d'avenir le 28 avril entre l'État et les restaurateurs, n'est pas tenue. Selon l'Insee, les prix n'ont fléchi que de 1,45 % depuis juillet. Pire, selon le gouvernement, un professionnel sur deux seulement a baissé ses tarifs. « Ce n'est pas suffisant », a tonné Hervé Novelli, le secrétaire d'État au Commerce. Un comité de suivi se réunira le 15 décembre et « conclura définitivement sur le succès ou non en matière de baisse des prix. Si la baisse des prix effective n'était pas conforme aux engagements du contrat d'avenir, le gouvernement en tirerait toutes les conséquences », a expliqué le ministre lors d'une conférence de presse expédiée au pas de charge, sans préciser les éventuelles mesures de rétorsion. Pour mémoire, cette baisse de la TVA coûtera chaque année 2,4 milliards d'euros à l'État.leçon aux adhérentsPour forcer les restaurateurs à respecter leurs autres engagements, de création d'emplois ? 40.000 d'ici deux ans ?, et d'amélioration des conditions de travail, Hervé Novelli a déclaré que les négociations salariales et sociales dans le secteur allaient reprendre « sur le champ » pour « se conclure au 30 novembre au plus tard » et non à la fin de l'année comme le prévoyait le contrat. Face à la menace de perdre cette diminution de la TVA, jugée réelle par Christine Pujol, la présidente de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), les organisations professionnelles vont redoubler de pédagogie auprès de leurs adhérents. « Il faut qu'ils comprennent que c'est leur intérêt. S'ils ne baissent pas leurs tarifs, leurs clients se détourneront vers leurs concurrents qui auront fait des efforts », explique Gérard Guy, secrétaire général de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie (CPIH). « Le gouvernement a eu le courage d'abaisser le taux de TVA, nous devons lui renvoyer l'ascenseur », estime Bernard Meyruey de la Fédération autonome générale de l'industrie hôtelière touristique (FAGIHT). nLe gouvernement a eu le courage d'abaisser le taux de TVA, nous devons lui renvoyer l'ascenseur. » Guillemet
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