Les « convertibles » ont le vent en poupe

Les émissions d'obligations convertibles ont redémarré depuis la rentrée. Environ 13 milliards de dollars ont été émis à travers le monde en septembre, soit plus de 20% des 61 milliards émis sur les neuf premiers mois de l'année. « Après un très bon début d'année puis un assèchement avec la crise de la zone euro, les émissions devraient atteindre leur niveau de 2009 », estime Nicolas Schramek, responsable obligations convertibles chez Edmond de Rothschild AM. L'an dernier, 102 milliards de dollars de ces actifs alliant la protection des titres de dette à revenu fixe et les perspectives de gains des actions avaient été placées au niveau mondial, une bonne performance due notamment à une excellente fin d'année boursière qui avait attisée l'appétit des investisseurs pour les titres hybrides.L'année 2010 avait bien commencé notamment pour le compartiment européen qui avait signé sa meilleure performance depuis la fin 2007, avec 5,2 milliards de dollars d'émissions en deux mois. Si septembre a inauguré la réouverture du marché européen avec un placement de la holding financière Artémis pour totaliser 2,2 milliards de dollars sur le mois, c'est surtout d'Asie qu'est venue la dynamique. « Nous avons donc vu 8 nouveaux papiers ce mois-ci, pour un total de 4,8 milliards, dont China Unicom qui a réalisé la plus grosse émission de l'année en levant 1,8 milliard », soulignent les experts de Shânti AM. Sur les neufs premiers mois de l'année, un total de 10,1 milliards de dollars ont été placés en Asie (hors Japon), contre 13 milliards en Europe.Sur le marché américain, qui représente 57 % des 480 milliards de dollars de l'encours mondial de convertibles, les émissions sont plus timidement reparties en septembre, avec 1,9 milliard de dollars de placements. Avec 22,4 milliards, l'année 2010 reste pour l'instant en repli par rapport aux 35,3 milliards émis en 2009. Mais « le marché de la dette convertible restera une alternative intéressante alors que les introductions en Bourse restent contraintes », souligne Standard & Poor's. Ces dernières restent en repli de 50% cette année par rapport à 2007, et les obligations convertibles pourraient permettre aux entreprises d'offrir aux investisseurs un support attractif et sûr en cette période d'incertitude. J. B.
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