RFF confronté à un oligopole

LGV Tours-Bordeaux, LGV Le Mans-Rennes, contournement de Nîmes-Montpellier : Bouygues, Eiffage et Vinci sont omniprésents sur les grands projets ferroviaires. Aucun groupe étranger n'avait postulé sur Tours-Bordeaux, ni d'ailleurs pour le système de signalisation GSM-R (sauf l'australien Macquarie). Le partenariat entre Eiffage et l'espagnol ACS-Dragados sur la LGV Perpignan-Figueras fait figure d'exception.La concurrence est-elle suffisante dans les travaux publics en France ? « Il y a eu trop peu de signes de la puissance publique pour montrer que le marché est ouvert, comme en attestent les règlements de consultations lors des appels d'offres », note un expert. « Le fait que l'État se soit retrouvé seul à seul avec Vinci sur la liaison ferroviaire CDG Express atteste qu'il a mal réfléchi à l'allotissement des travaux », renchérit un patron de PME.« La France concentre tout de même les deux majors mondiaux, objecte un avocat. Un étranger peut difficilement s'imposer à moins de proposer des prix très compétitifs ou une innovation toute particulière. S'il ne s'était pas allié avec Hochtief, Vinci n'aurait pas remporté de concessions autoroutières en Allemagne », ajoute-t-il. Reste que, lors du lancement de l'appel à candidatures pour Tours-Bordeaux, en 2007, RFF avait approché plusieurs groupes comme l'espagnol Ferrovial, l'anglo-saxon Bechtel, le belge Besix, etc. Aucun n'avait postulé, sauf l'allemand Bilfinger Berger, en groupement avec Bouygues, par sa filiale Razel (aujourd'hui propriété du français Fayat). RFF avait aussi cherché à susciter des alliances entre des groupes de taille intermédiaire comme Fayat et des ingénieristes ou des étrangers, sans succès. S. Sa.
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