La Bourse n'a pas à craindre une hausse des taux

L'événement de la semaine, sur les marchés?? Ce sera très certainement la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, ce mardi. Les investisseurs seront tout ouïe aux déclarations de la Fed sur l'état de santé de l'économie des Etats-Unis. Peu de surprises à attendre, en revanche, sur le front du principal taux directeur de la Fed, celle-ci s'étant engagée fin février à le maintenir bas « pour une période prolongée ». Une position qui n'empêche pas Global Equities de jeter un pavé dans la mare. Contrairement à l'idée communément admise selon laquelle les marchés actions abhorrent les hausses de taux d'intérêt, la société de gestion affirme, dans sa dernière lettre de conjoncture hebdomadaire, que, lorsque la Fed relèvera ses taux, ce pourrait être « pour le plus grand bien des marchés. » « Certains acteurs des marchés boursiers affirment que les phases de resserrement monétaire vont toujours de pair avec une dégringolade boursière. Il n'en est absolument rien », s'insurge Global Equities, graphique (ci-contre) à l'appui. Lequel graphique montre qu'en 1988/1989, comme en 1994/1995, en 1999, ou bien encore au cours de la période 2004/2006, la hausse du taux cible des fonds fédéraux n'a pas pesé sur Wall Street. Au contraire, l'indice Dow Jones a grimpé de plus belle. Pourtant, qui dit hausse des taux dit renchérissement du crédit pour les entreprises et les particuliers, au risque de brider les investissements et la consommation et, partant, l'économie américaine. Mais c'est voir le verre à moitié vide. On peut à l'inverse considérer le verre à moitié plein : le jour où la Fed décidera de rehausser son principal taux directeur, actuellement proche de zéro, c'est parce qu'elle jugera l'économie des Etats-Unis suffisamment solide, notamment sur le front de l'emploi, pour supporter un durcissement de la politique monétaire. Or, comme l'écrit Axa Investment Managers dans sa dernière note d'investissement mensuelle, « la croissance économique demeure la meilleure amie des marchés ». « Le resserrement monétaire sera déterminant pour montrer aux investisseurs que la Fed a confiance dans le retour d'une croissance forte et durable aux Etats-Unis », insiste Global Equities. Qui n'hésite donc pas à prédire un Dow Jones à 12.300 points d'ici à la fin 2010, soit une progression de 16 % par rapport au niveau actuel. Et un CAC 40 à 4.500 points, toujours d'ici à la fin de l'année, un seuil supérieur de 15 % au cours actuel de l'indice phare de la Bourse de Paris. Mais encore faut-il que la Fed se décide à remonter ses taux. Ce qui n'interviendra probablement pas avant cet automne, à en croire James Bullard, le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis. Tout dépendra de l'économie. Si elle se porte mieux que prévu, alors la Fed pourrait agir à l'automne, avait indiqué James Bullard, le 23 février. Reste donc à savoir si, aux alentours d'octobre, le Produit inérieur brut américain semblera en bonne voie de dépasser la fourchette de 3 % à 3,5 % estimée par la Fed pour 2010.
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