créditMalgré les volumes record absorbés par le marché obligataire européen cette année, les entreprises du secteur énergétique rencontrent toujours l'engouement des investisseurs. Vendredi dernier, le groupe nucléaire Areva a émis en deux tranches pour 2,25 milliards d'euros d'obligations, emboîtant ainsi le pas à l'énergéticien italien Enel, qui avait émis un jour plus tôt un emprunt obligataire multitranche totalisant 6,5 milliards d'euros.record dépasséLes livres d'ordre des deux opérations ont fait état d'une demande très vigoureuse. La tranche de 1,25 milliard d'euros à 7 ans émise par Areva a ainsi été sursouscrite plus 7,6 fois, tandis que les 2,5 milliards de dettes libellées en euros d'Enel ont attiré plus de 20 milliards d'euros d'ordres. Lancé une semaine plus tôt, l'emprunt de 2,5 milliards d'euros à échéance 15 ans d'EDF avait lui aussi été très convoité, avec près de 10 milliards d'euros d'ordres.« Les investisseurs sont très friands des signatures du secteur énergétique car elles ont l'avantage d'offrir une bonne prévisibilité de cash-flow et bénéficient en outre du soutien implicite des États », explique Pierre Lebel, responsable syndication Corporates chez Société Généralecute; Générale. Gelé à la suite de la faillite de Lehman, le marché obligataire européen s'était justement rouvert dès le 17 octobre avec un emprunt de 1,9 milliard d'euros émis par GDF Suez.Depuis, les émissions se sont multipliées et les entreprises non financières, tous secteurs confondus, ont pour l'instant levé 220 milliards d'euros en 2009, soit environ 85 milliards de plus qu'en 2008. « Les obligations corporate sont très recherchées, l'univers des investisseurs s'étant élargi tandis que leurs besoins d'investissement ont énormément augment頻, note Pierre Lebel. Le précédent record d'émissions, établi en 2001, est lui d'ores et déjà dépassé de 20 milliards d'euros. Julien Beauvieux

latribune.fr

16 Sept 2009, 2:08

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