Le successeur de Roselyne Bachelot, à la Santé, n'est autre que son prédécesseur, Xavier Bertrand. En effet, si on met entre parenthèses le bref intérim de Philippe Bas le temps de la campagne présidentielle (mars à mai 2007), c'est en effet l'artisan de la réforme de l'assurance-maladie qui devient l'interlocuteur privilégié des professionnels de santé. Ceux-ci seront donc en terrain connu avec un homme qu'ils apprécient plutôt. Le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), Michel Chassang, allant même lundi à qualifier de « bonne nouvelle » le retour de Xavier Bertrand sur ces sujets. Étatisation de la santéCertains d'entre eux voient également d'un bon oeil le départ de Roselyne Bachelot, dont la gestion de la grippe H1N1 avait été critiquée, tout comme la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST), perçue comme une étatisation du système de santé.Pour autant, Xavier Bertrand n'aura pas une tâche facile. Il devra notamment s'attaquer au déficit de l'assurance-maladie et négocier une nouvelle convention médicale, tout en aplanissant les relations avec le monde médical. Pour mener à bien cette tâche, il sera épaulé par Nora Berra, qui quitte le poste de secrétaire d'État aux Aînés pour celui de secrétaire d'État à la Santé.Peu connue du grand public mais également du monde de la santé, Nora Berra est un médecin spécialiste dans la lutte contre le sida. Elle va devoir très vite renouer le dialogue avec les professionnels de santé et s'atteler aux différents dossiers à venir. « Après la réforme importante de l'hôpital qu'il faut mener jusqu'au bout, nous avons une priorité, la médecine de ville, la médecine de proximité », a d'ores et déjà indiqué Xavier Bertrand lundi matin, sur RTL. I. M.

latribune.fr

15 Nov 2010, 23:19

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