De retour au gouvernement, après près de deux ans à la tête de l'UMP, Xavier Bertrand se voit chargé d'un grand ministère, qui marque le retour de l'Emploi (qui était dans le giron de Bercy) rue de Grenelle aux côtés du Travail et désormais de la Santé. Une décision unanimement saluée par les partenaires sociaux qui connaissent bien le nouveau ministre : « Il connaît ses dossiers, c'est un bosseur », a déjà indiqué Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Lundi, lors de la passation de pouvoirs avec Éric Woerth, le maire de Saint-Quentin (Aisne) a rappelé que « le dialogue social est important dans notre pays, mais pas le dialogue social pour le dialogue social, mais le dialogue social pour trouver des solutions pour moderniser notre pacte social ». Mis à mal avec la réforme des retraites, il entend que celui-ci ne reste pas lettre morte. De fait, aussitôt confirmé dans ses fonctions, il a indiqué qu'il allait rencontrer les responsables syndicaux « dans les jours qui viennent » pour discuter en priorité avec eux des sujets sur l'emploi pour faire baisser le chômage. Conscient que les partenaires sociaux ne verront pas d'un bon oeil l'État empiéter sur leur pré carré, qu'ils doivent prochainement définir (voir encadré), Xavier Bertrand devra établir son propre agenda, sur les sujets relevant de la responsabilité de l'État. Certains thèmes risquent de faire débat, comme l'emploi des jeunes. Un sujet sur lequel Nadine Morano, ministre de chargé de l'apprentissage et de la formation professionnelle sera également à la manoeuvre. Une chose est sûre en tout cas : à quelques mois des élections présidentielles, la valeur travail, chère à Nicolas Sarkozy, reste la ligne directrice de la politique que mènera le gouvernement. I. M.

latribune.fr

15 Nov 2010, 23:19

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