La scission d'Accor est approuvée

cite>Accor a fait un pas supplémentaire vers la scission ce mardi. Les douze membres de son conseil d'administration ont validé le projet de séparation entre activités d'hôtellerie et services prépayés, à l'unanimité moins une voix, celle du représentant du Fonds stratégique d'investissement (FSI) contrôlé par la Caisse des dépôts et l'État. Le FSI a ainsi confirmé son opposition exprimée publiquement ces derniers jours. Mais il n'a pas souhaité faire hier de commentaire sur son vote.« pas de synergies »Fort du feu vert de son conseil d'administration, Gilles Pélisson, PDG d'Accor, a annoncé son intention d'aller vite. « On va pouvoir entrer dans le vif du sujet », s'est-il réjoui dès mardi soir. Les travaux « commencent dès maintenant ». Le but est de présenter aux actionnaires, « avant la fin de l'année 2010 », le projet de séparation des activités. L'idéal serait de pouvoir tenir une assemblée générale extraordinaire en juin prochain. D'ici là, le groupe doit passer par des étapes obligatoires et notamment organiser « dans les meilleurs délais » la consultation des instances représentatives du personnel. Interrogé sur l'inquiétude des salariés, Gilles Pélisson explique qu'il « comprend », mais il s'est aussi voulu rassurant. « Il n'y a pas de synergies entre les deux activités, donc il n'y aura pas de réductions d'emplois. »Nombre de sujets restent à trancher, notamment celui de la répartition de la dette entre les deux futures structures. Là encore, Gilles Pélisson estime qu'il n'y a pas matière à inquiétude. « Le schéma central regardé par le conseil d'administration dans le cadre de la scission est celui de deux sociétés cotées en Bourse. » Les modalités exactes seront arrêtées dans les mois à venir. Mais le PDG a l'intention de « proposer deux belles entreprises aux marchés ». Donc, pas question que l'une d'elles soit pénalisée par un endettement excessif.Les deux actionnaires principaux d'Accor, les fonds Colony et Eurazeo, qui cumulent 30 % du capital et occupent quatre sièges sur douze au conseil d'administration, ont apporté un démenti à ceux qui les accusent de vouloir faire un bon coup financier : si la scission arrive à son terme, ils s'engagent, dans le cadre du pacte qui les unit aujourd'hui, à rester actionnaires des deux futures entités jusqu'à la fin 2011.Les équipes de direction des deux métiers s'organisent dès à présent. Gilles Pélisson, neveu de l'un des deux fondateurs d'Accor, annonce qu'il sera président de la future entité hôtellerie. Jacques Stern, l'actuel directeur général délégué d'Accor en charge des finances, semble promis à la présidence de la future structure regroupant les services prépayés. Dans cette perspective, ses fonctions sont élargies à la direction générale d'Accor Services. Il sera aussi en charge du pilotage du projet de séparation des métiers d'Accor et sera épaulé par Olivier Poirot, nommé directeur financier.
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