Frédéric Lefebvre veut rapprocher État et entrepreneurs

L'Etat veut être le partenaire privilégié des entreprises et tout particulièrement des PME. Je sais, ce discours, vous l'avez entendu cinquante fois, mais cette fois-ci, nous allons vraiment bâtir quelque chose ensemble », a déclaré Frédéric Lefebvre, le nouveau secrétaire d'Etat chargé des PME, devant un parterre de chefs d'entreprise réunis par la CGPME.Pour atteindre cet objectif, le ministre veut rapprocher les entrepreneurs et les fonctionnaires. Reprenant en partie une suggestion de la CGPME qui plaidait pour la création d'un représentant des PME dans chaque ministère, Frédéric Lefebvre a annoncé la création d'un correspondant PME issu des Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) dans chaque département. Son rôle : être la « porte d'entrée » des chefs d'entreprise dans le monde parfois obscur de l'administration. Stages d'immersionCes correspondants devront faire des stages d'immersion dans les entreprises pour mieux comprendre les points de blocage existants. Pour aider les TPE à devenir des PME, le ministre souhaite aussi la création rapide d'un poste de correspondant privilégié dans les services de l'Etat pour les guider dans leurs démarches quand elles franchissent des seuils par exemple. Une expérimentation dans des régions pilotes sera bientôt menée. Comme le fait la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) avec son Institut du mentorat entrepreneurial, cette fonction de conseil pourrait être confiée à des chefs d'entreprise expérimentés. Des prestataires de conseil pourraient aussi être missionnés. Quant aux PME de croissance qui ont le potentiel pour devenir des entreprises de taille intermédiaire (ETI), dont les effectifs sont compris entre 250 et 5.000 personnes, elles pourront très bientôt compter sur le soutien de référents déjà désignés au sein des Dirrecte. Annonçant la tenue d'assises de la simplification au premier semestre 2011, Frédéric Lefebvre désire également simplifier la vie des entrepreneurs. « Je souhaite qu'en partant des remarques exprimées au niveau local par les chefs d'entreprise, leurs référents notamment, on explore un certain nombre de thèmes, la création d'entreprise, la première embauche, le départ à la retraite du dirigeant, bref chaque étape majeure de la vie d'une entreprise », a-t-il précisé. Une stratégie qui, compte tenu des moyens budgétaires du gouvernement, a le mérite d'être peu coûteuse pour les finances publiques et d'être potentiellement très efficace. Bercy évalue entre 3 % et 4 % de PIB le coût économique de ce « gaspillage » administratif, soit 460 millions d'euros environ.
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