quand la gouvernance mondiale s'améliore

La crise s'est révélée un formidable accélérateur de la refonte de la gouvernance mondiale. Hantés par le spectre de la grande dépression des années 1930, les grands pays ont déployé des efforts de coopération sans précédent pour éviter une répétition des erreurs passées. La création du G20, qui réunit les chefs d'État et de gouvernement des 20 premières puissances économiques de la planète (85 % du PIB mondial) est l'expression la plus aboutie de ce grand bon en avant de la gouvernance mondiale. Le G7 n'était plus un cénacle adapté à la gestion des grands enjeux. Tout le monde en convenait depuis plus de dix ans. La crise a permis de franchir le pas en s'épargnant dix ans de débat supplémentaire. La réforme du FMI devant conduire à une meilleure représentation des pays émergents à son conseil d'administration a également connu une brusque accélération après des années d'atermoiements. L'institution de Washington, qui a engagé une mue idéologique, a vu ses ressources financières considérablement renforcées alors qu'il n'était question, avant la crise, que de réduire son périmètre d'intervention. La refondation du capitalisme mondial que certains chefs d'État appelaient de leurs v?ux n'a pas eu lieu. Mais l'idée que les marchés peuvent s'autoréguler a pris un sérieux coup de vieux tandis que les politiques keynésiennes ? notamment les relances budgétaires coordonnées ? ont une nouvelle fois démontré leur efficacité en période de crise. Xavier Harel
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